samedi 6 décembre 2008

ÉMOI à l'épicerie !

Jeudi 10h20...Michel assis à la table, face à l'ordinateur...concentré...comme je tiens à ne pas le déranger...je lui pique son portefeuille pour aller faire un petit tour à l'épicerie située qu'à deux coins de rue de l'appartement. Ma petite liste en main, de l'autre le panier que je prends devant les portes d'entrées.

Bon...un litre de lait, un petit sac de carottes...en passant dans la rangée des nouilles et riz..je vois un sachet que nous avons acheté à quelques reprises...un riz aux 4 fromages...j'en mets un sachet dans mon panier...encore quelques légumes et je me dirige vers la caisse. C'est assez désert à cette heure. J'ai pris l'habitude d'enregistrer quasi automatiquement le prix des aliments que je prends...donc lorsque je suis rendu à la caisse...je suis attentivement les prix affichés à l'écran. Oh! Oh! Mon sourcil droit s'élève d'étonnement...ai-je bien vu ? Le sachet de riz affiché à 4.25 pesos à l'étagère passe à la caisse à 5.25 pesos...bon...que je me dis...est-ce que je prends le temps de dire que ce n'est pas le bon prix ou si je laisse tomber...me rappelant la concentration de Michel à son travail...je me dis que j'ai bien un petit 5 minutes...juste pour voir ce qu'ils vont faire. Je précise à la caissière que je crois qu'il y a une petite erreur pour cet item...on se rend toutes les deux voir l'étagère....elle se rend bien compte que j'ai raison...me dit d'attendre...elle part à la recherche de son gérant...je la vois passer de rangée en rangée...je retourne l'attendre à la caisse...un moment passe et la voici qui revient...elle se rassoit...(oui, les caissières ont le droit de s'asseoir ici) puis elle lance, tout à coup, un cri : "Ramòn! "...je m'y attendais si peu que je fais tout un saut !!! Ramòn se présente...elle lui explique...puis finalement il décide de me charger le pris affiché dans la rangée...cela aura pris un bon 15 minutes.
Autre petite anecdote concernant l'épicerie.
Un matin je me décide à aller faire un petit tour au salon de coiffure en face de l'épicerie...25 minutes plus tard je ressors avec les cheveux un peu plus court. Cependant comme je n'avais qu'un billet de 100 pesos en main.( $36.00 Canadien)..la coiffeuse n'ayant pas de change...cela coûtait 20 pesos ( $7.00) ...je lui dis :" Pas de problème, je traverse à l'épicerie acheter un oignon dont j'ai besoin et je reviens dans 5 minutes avec le change." Elle accepte et je pars...traverse la rue et entre à l'épicerie...va choisir un oignon (comme les légumes ne sont vraiment pas frais...j'ai bien dû en soulever 8 avant d'en trouver un à mon goût !)...je fais peser pour que la personne indique sur un collant le prix sur le sac...47 centavos....(16¢) une pause à la caisse puis c'est mon tour...la caissière me demande si c'est tout...je lui réponds que oui...je sors mon 100 pesos...ALERTE ROUGE...elle me dit qu'elle ne peut pas...j'argumente en disant que je veux ACHETER cet oignon...appel au gérant...à qui je répète que si je n'ai pas de monnaie...je ne peux rien acheter chez lui !!! Il me tend alors l'oignon en me disant prenez-le !!! Comment une grande épicerie...à 11h00 du matin...ne peut pas avoir du change...pas de la monnaie...des billets ...pour un 100 pesos ??????
J'ai finalement dû aller faire mes achats à une petite poissonnerie et ce n'est qu'au milieu de l'après-midi que j'ai pu payer ma coiffeuse.
Cette anecdote est vraiment typique de notre expérience dans les épiceries argentines. Régulièrement si nous achetons pour 2 ou 3 pesos et que nous avons seulement un 20, 50 ou horreur 100 pesos, la caissière lâche un cri "moneda". Alors nous devons attendre qu'une autre personne arrive et donne le stricte minimum de change à la caissière pour pouvoir nous donner notre monnaie. Alors c'est à recommencer à chaque client qui a un trop gros billet pour payer. Un 20 pseos est l'équivalent de 7$, un 50 = 18$ et 100 pesos environ 36$. Pour la petite monnaie c'est encore pire, lorsque la caissière crie "moneda", il lui donne un petit sac qui doit contenir environ 3 ou 5 pesos en change.
Voilà une petite tranche de vie en Argentine.

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