mercredi 31 décembre 2008

Il s'appelle Marcel…

Lorsque Marcel se tenait dans l'étroit corridor menant à notre cabine…on ne pouvait VRAIMENT pas le manquer.
Sa haute stature et sa corpulence de joueur de football nous permettait aisément de le remarquer même s'il n'était qu'à mi-chemin du long corridor. Ce n'est que mardi soir, en retournant chercher quelque chose à la cabine que nous avons fait sa connaissance. Il était en compagnie de son acolyte et travaillait à refaire notre cabine. Il vient d'une petite île que nous avons visitée en 1998 en voilier…Ste-Lucie…notre premier voyage en voilier en partant de la Martinique. Son compagnon, Joeffrey, lui, vient des Philippines. Jeudi matin, le 11 décembre, en sortant de la cabine à 7h30 pour se diriger à la salle à dîner pour notre déjeuner…il était appuyé sur le mur…un peu songeur…on s'est arrêté pour le saluer et lui demander comment ça allait.
En jasant on a pu en apprendre un peu plus sur la vie à bord, comme pour un des 800 et plus travailleurs du Norwegian Sun. Marcel a un contrat qui le lie à la compagnie pour 10 mois. Il travaille de très longues heures…minimum 10 heures et cela TOUS les jours, sans exception. Marcel est un de nos deux garçons de cabine. Son travail consiste à nettoyer entièrement notre cabine deux fois par jour.
Une fois le matin et l'autre fois en soirée. Ils changent et refont le lit, passe l'aspirateur, époussette partout, les miroirs, et lavent en totalité la chambre de bain….et c'est comme ça pour les 34 cabines qu'ils ont à faire durant la journée. Nous avons fait un petit exercice de calcul et à deux, s'ils mettent 10 minutes pour chaque cabine à nettoyer…c'est encore beaucoup trop, ils leurs resteraient encore 4 cabines pour compléter leur première tournée après 5 heures de travail donc plus de 11 heures pour les deux nettoyages quotidiens…ils doivent être vraiment efficaces pour terminer leur travail en 10 heures !
Marcel a 37 ans et est marié depuis 6 ans. Il a un petit garçon de 5 ans qui s'appelle Jamie. On sent bien lorsque nous lui parlons de son chez soi, à Ste-Lucie, qu'il s'ennuie énormément. Son petit homme lui manque. Même si les communications sont maintenant plus faciles ce n'est pas comme faire un gros câlin en personne. En jasant il nous a mentionné qu'il regarderait pour obtenir un emploi dans un hôtel à Vancouver…pour avoir une vie plus stable. Nous le lui souhaitons bien!
Nous avons aussi eu l'occasion d'échanger quelques paroles avec d'autres membres de l'équipage et chaque fois les longues heures de travail, sans congé…nous ont frappées. La vie de travail à bord ne semble pas de tout repos. Le partage d'une petite cabine pouvant accueillir jusqu'à 4 autres employés fait aussi partie des conditions de travail. Comme les travailleurs sont toujours en mer, peu importe la température alors il vaut mieux ne pas avoir le mal de mer.
Si vous pensez que cela vous donnera l'occasion de voyager et de voir du pays…oubliez ça. Marcel et tous les autres à qui nous avons parlé nous ont confirmés avoir très rarement le temps de sortir à une escale. Pour vous donner une petite idée des salaires que ces personnes peuvent espérer gagner voici un petit tableau. Ils sont logés et nourris sans frais.
Croupier 1 200 à 1 800 $US par mois.
Personnel assigné aux activités culturelles 1 200 à 3 000 $US par mois
(soit les conseillers à la jeunesse, les instructeurs de conditionnement physique, les animateurs DJ, les conférenciers de port, les hôtesses, etc.)
Acteurs, danseurs, chanteurs 1 600 à 2 800 $US par mois
Mécaniciens et électriciens 1 825 à 5 500 $US par mois
Serveurs, aides-serveurs, garçons ou filles de cabine, barmans ou barmaids 1 100 à 2 200 $US par mois incluant les pourboires.

mardi 30 décembre 2008

La croisière continue par le passage par le détroit de Magellan

Le détroit de Magellan (estrecho de Magallanes en espagnol) est un passage maritime situé au sud de l'Amérique du Sud, dans la XIIe province de la Patagonie chilienne. Il sépare, du côté nord, le continent sud-américain, et du côté sud, la Grande Île de Terre de Feu (Isla Grande de Tierra del Fuego en espagnol). Ce détroit est le plus grand et le plus important passage naturel entre les océans Atlantique et Pacifique.

Le Chili a pris possession du détroit le 21 septembre 1843 et en a toujours la souveraineté aujourd'hui. Le président Manuel Bulnes a pris la décision d'occuper le détroit de Magellan à l'instar du héros de l'indépendance Bernardo O'Higgins. L'occupation en a été faite par des marins et des pêcheurs chiliens venus de la région de Chiloé, et la prise de possession en a été effective le 21 septembre 1843. La première fondation d'une colonie (Fort Bulnes à quelque 50 kilomètres au sud de Punta Arenas) a été réalisée le 10 octobre de la même année. La ville de Punta Arenas, pour sa part, premier port du détroit de Magellan, a été créée le 18 décembre 1848.
Avant la création du canal de Panamá, le détroit de Magellan était le second passage le plus utilisé pour passer de l'Atlantique au Pacifique derrière le cap Horn.
C'est un passage connu pour sa difficulté due à son climat inhospitalier ainsi qu'à l'étroitesse du passage,

Sa longueur est d'environ 530 km et sa largeur est comprise entre 3 et 24 km. Il a été découvert par l'explorateur portugais Fernand de Magellan en 1520, au cours de son voyage autour de la terre.


La seule ville établie sur les rives du détroit de Magellan est Punta Arenas.





Précipitations:Annuelles: 480 mm. Répartition: régulière tout au long de l'année

lundi 29 décembre 2008

L'histoire de Ferdinand Magellan.


A la fin du 15ième siècle, deux empires puissants, l'Espagne et le Portugal, se passionnaient pour les conquêtes de terres nouvelles.
Leur but : posséder de nouveaux territoires et acheter les épices qui étaient vendues extrêmement cher.
On disait alors : "Riche comme un sac de poivre… " Les plats, très relevés, la conservation des viandes, la pharmacie, les parfums en exigeaient des quantités énormes.

La carte du monde se précise peu à peu grâce aux découvertes des explorateurs: Colomb atteint l'Amérique en 1492, Vasco de Gama arrive en Inde en 1497, en contournant l'Afrique mais beaucoup de terres restent inexplorées.
En 1519, Magellan veut trouver une nouvelle route en contournant l'Amérique. Ne trouvant pas d'appui au Portugal, il se met au service de l'Espagne. Après d'âpres négociations, le roi Charles Quint lui fournit cinq vieux navires pour accomplir son voyage.

Le 20 septembre 1519, l'expédition part de Séville avec cinq bateaux et deux cent cinquante hommes.
Durant l'été suivant (l'hiver dans l'hémisphère Nord), Magellan décide d'envoyer un de ses navires en reconnaissance pour trouver le fameux passage qui l'amènerait à l'ouest de l'Amérique, vers l'océan Pacifique. Malheureusement le Santiago s'échoue en mai. Trois mois plus tard Magellan décide de repartir vers le sud avec les quatre navires restants. C'est le 21 octobre 1520 que Magellan aperçoit le cap Vírgenes, qui marque l'entrée du détroit. Il en commence l'exploration et y reconnaît un passage vers l'ouest. Dans le dédale de fjords, cerné de falaises menaçantes, aux eaux sinistres, qu'il mettra plus d'un mois à traverser, les récits indiquent que pendant la traversée du détroit, les marins aperçoivent de nombreuses fumées à l'intérieur des terres. La Terra de los Fumos qui apparaît sur les cartes postérieures au voyage, deviendra la Terre de Feu. Le détroit, nommé d’abord « chenal de Tous-les-Saints », a vite pris le nom de détroit de Magellan en l’honneur du navigateur.
Devant l'océan qui s'offre à lui, si paisible, il le baptise : Pacifique ! Après une traversée douloureuse durant laquelle de nombreux hommes meurent et quelques haltes dans des îles, l'expédition parvient aux Philippines. Magellan est bien accueilli par le sultan d'Humunu, mais ce dernier se plaint d'un petit roitelet, le rajah Lapulapu. Celui-ci défie Magellan et le tue à Mactan. Le célèbre explorateur ne reviendra jamais de son expédition. Dix mois pénibles de navigation et trois ans d'absence plus tard, le dernier bateau, le Victoria, arrivera à Séville avec 18 hommes sur les 250 embarqués ! Les survivants ont accompli 14 460 lieues soit 85 000 kilomètres. Les épices embarquées à Ternate rembourseront tous les frais occasionnés, plus un bénéfice notoire. Ils constatent pour la première fois le décalage horaire, ayant gagné vingt-quatre heures en faisant le tour de la terre. Ce que les géographes et les savants supposaient depuis Ptolomée est devenu grâce à Magellan une certitude : la terre est bien ronde.

dimanche 28 décembre 2008

19 décembre, Puerto Montt

Lors de notre dernière escale, à Punta Arenas, nous avions pris un peu de temps pour aller prendre nos e-mails dans un café Internet. C'est là , à 6 jours de notre arrivée, que nous avions appris une mauvaise nouvelle. L'appartement que nous avions loué pour le mois du 21 déc au 21 jan avait de gros problèmes. Les administrateurs avaient fait une escroquerie étaient partis avec l'argent pour payer le distributeur du gaz pour le réservoir d'eau chaude de tout l'édifice. La propriétaire nous annonçait que maintenant il n'était plus possible d'avoir de l'eau chaude pour la douche. Normalement nous aurions pu nous retourner assez vite et trouver autre chose mais comme nous n'avons pas accès à Internet pendant la croisière cela nous occasionnait pas mal de troubles. Nous lui avons écrit que nous confirmions la réservation mais entre nous on s'est dit que nous rechercherions autre chose à Puerto Montt. Donc dès notre débarquement nous nous sommes dirigés vers un café Internet et on s'est mis au travail…nous avons trouvé 5 autres appartements…avons envoyés les messages et nous verrons à Valparaiso lorsque nous débarquerons du bateau. Mais il est possible que nous gardions l'appartement même sans eau chaude vu que présentement il fait très chaud à Santiago…plus de 33°C et alors une douche froide ne cause pas de problème. Après cet intermède virtuel nous sommes partis à la découverte de cette ville de plus de 110,000 habitants. Le ciel couvert ne nous donnera pas l'occasion de faire de belles photos mais nous profitons tout de même de la visite. Finalement, après notre départ de Punta Arenas, le 15 décembre, nous avons eu droit à 3 jours de mer (dû au sauvetage) alors pour se rendre à Puerto Montt nous avons passé par un détroit où nous avons pu voir de très près un très beau fjord et comme la température nous le permettait nous avons pris en photo quelques volcans.
Puerto Montt est une ville du Chili austral, capitale de la province. Elle se situe à 1.035 kilomètres au sud de Santiago du Chili par la route panaméricaine. C'est environ à la même hauteur que Bariloche en Argentine où nous avions passé le mois d'octobre.








La ville compte près de 110,000. Les habitants de Puerto Montt se nomment les "portomontinos".
Puerto Montt est l'un des plus grands ports chiliens. Dès notre
débarquement nous avons pu voir des marchands de fruits et légumes (qui sont très appétissants)bien installés sur le trottoir.
La ville nous rappelle énormément Salta avec sa population d'origine andine, ses kiosques à même les rues et les trottoirs bondés de gens pressés tenant par la main leurs enfants.Puerto Montt fut fondé en 1853 lors de la grande époque de la colonisation allemande sur les terres d'une communauté Mapuche qui appellait l'endroit Melipulli ce qui veut dire quatre collines.. Ici une statue érigée en mémoire des familles allemandes venues s'établir dans cette ville.
Fondée au milieu du XIXe siècle par des colons allemands, cette ville majeure du Chili méridional arbore une architecture d'Europe centrale caractérisée par des toits pentus en bardeaux et des balcons décorés. Sur sa grand-place se dresse une cathédrale en bois de séquoia datant de 1856 et construite aussi avec d'énormes troncs de mélèzes, elle serait inspirée du Parthénon (Athènes). Le terme de Mapuche, littéralement « Peuple de la Terre » en mapudungun, désigne les communautés aborigènes de la zone centre-sud du Chili et de l'Argentine, connues également sous le terme tombé en désuétude d'Araucans.Selon le recensement officiel de 2002, les Mapuches représentent 4% de la population chilienne (87,3% des indigènes), soit un peu plus de 600 000 personnes. Ils vivent principalement dans les zones rurales de la région de l'Araucanía ainsi que dans la région des Lacs et la région métropolitaine (autrement dit la capitale, Santiago du Chili).
On estime à environ 200 000 leur nombre en Argentine, répartis principalement sur la province du Neuquén, mais aussi sur celles de Río Negro et de Chubut.
Un jeune sur une planche , deux policiers en cheval et notre bateau en attente...
Vers 1880, l'Argentine et le Chili entreprirent des guerres de conquête contre les Indiens (Mapuches et Patagons) qui vivaient au sud du continent dans des régions incontrôlées et difficilement pénétrables. Ces guerres d'extermination qui firent des dizaines de milliers de morts parmi les Indiens poursuivaient aussi un autre objectif: l'accès à la bi océanité. Le Chili voulait s'ouvrir sur l'Atlantique par le sud et l'Argentine sur le Pacifique, là aussi par le sud. Finalement, la frontière fut stabilisée dans sa forme actuelle à la fin du XIXe siècle.






Deux amoureux regardant la mer...c'est sur cette photo que nous avons quitté Puerto Montt.

samedi 27 décembre 2008

ATTENTION, ATTENTION, ladies and Jean Clément (gentlemen) !

Il est 20h16 et nous sommes assis à une table près d'une fenêtre sur le pont 11 et regardons à tour de rôle la hauteur des vagues tandis que l'autre joue son tour au scrabble. Toute la journée, les vagues ont été impressionnantes…selon les indications de bord elles avaient une hauteur de plus de 4 mètres (plus de 12 pieds). Lorsque la voix de notre capitaine se fait entendre par les haut-parleurs, nous nous sommes immédiatement arrêtés pour tendre l'oreille. Sa voix grave nous annonçait d'être très attentifs à ses paroles. Il faut préciser qu'à 20h00 lorsque nous sortions de notre cabine nous avions entendu un appel par les mêmes haut-parleurs annonçant " Java code 7,6". On se regarde en pensant la même chose…bizarre. Y aurait-il une personne faisant une crise cardiaque ou une urgence sur le bateau? La mer étant très forte…il y avait beaucoup de personnes souffrant du mal de mer….continuons avec le capitaine. Il nous transmet qu'il a reçu un appel à l'aide d'un autre bateau et selon les lois maritimes internationales, le bateau le plus proche de celui en détresse a l'obligation de répondre à son appel et de lui porter secours. Il nous dit aussi qu'il s'apprête à faire demi-tour et que le bateau en difficulté se trouve à 4h00 de l'endroit où nous sommes présentement. Il termine en disant qu'il nous renseignera dans les heures à venir. Nous nous regardons et la décision est vite prise, direction notre cabine pour quelques heures de sommeil et Bernard et Marie vos reporters officiels seront en direct sur la nouvelle. J'ajuste ma montre pour qu'elle nous réveille à 23h45. Quelques ronflements plus tard, le bip bip nous indique qu'il est temps d'aller au "boulot". Nous allons au Garden Café sur le pont 11 à l'arrière. Il y a une bonne trentaine de personnes, nous sortons pour regarder s'il y a des lumières de visible sur l'eau, rien, nothing, nada!!! Nous nous informons aux membres d'équipage que nous rencontrons, principalement les employés de la restauration et ils disent que l'opération est toujours en cours, mais qu'ils n'ont pas plus de nouvelles! Vers 01h15, nous distinguons 2 lumières sur l'eau et notre bateau semble ralentir. Nous sortons nos jumelles, en pleine nuit nous voyons beaucoup plus de détails, les petites lumières entourées de noirceur sont maintenant deux grosses lumières entourées de noirceur!!!
Nous retournons nous informer aux membres d'équipage et ils ne semblent pas en savoir plus que nous. Le plus honnête nous dit qu'il y a probablement seulement quelques personnes sur le bateau qui sont au courant de ce qui se passe et qu'elles ne sont pas ici dans le restaurant. Le reste, ce n'est que spéculation. Car des personnes disaient que nous devions secourir un bateau militaire, d'autres que c'était un bateau avec des passagers etc.
Devant tant d'incertitude et voulant poursuivre notre investigation nous avons trouvé un officier qui faisait un point de presse,,, pas de presse, seulement de passagers pressés de retourner se coucher. Donc l'officier nous dit que nous sommes arrivés sur le lieu d'intervention, que le bateau n'est pas en danger dans l'immédiat. Il nous dit aussi qu'il y a 140 passagers sur l'autre bateau et que s'il y a une urgence, la garde côtière chilienne enverrait un hélicoptère pour prendre les passagers sur l'autre bateau et les amener sur le nôtre. En conséquence notre bateau restera en attente, prêt à intervenir, le reste de la nuit pour y voir plus clair lorsque le soleil se lèvera.
Bonne décision, vos deux reporters retournèrent à la chambre pour quelques heures de sommeil. Recouchés à 1h45, Marie se lève à 3h30 pour faire ses exercices, moi je me concentre sur les exercices mentales pouvant très bien se faire dans un lit, les yeux fermés! À 4h45 je suis interrompu dans mes exercices par Marie qui revient du gym… à 5 heures nous étions de retour sur le pont 11, là nous ne voyons plus de lumières. Nous décidons d'aller en avant du bateau et rencontrons une dame asiatique, elle nous dit qu'il y a 2 bateaux en avant et que nous attendons avant d'intervenir pour être certain que ce ne sont pas des pirates!!!! Ce serait une première mondiale, les pirates qui appelleraient la garde côtière pour se faire envoyer un bateau à pirater!
Sur le pont avant, nous pouvions voir un bateau qui semblait être militaire et Marie décréta qu'il était trop petit pour avoir 140 passagers! Nous regardons pour l'autre bateau, il semble plus petit que le premier!
Finalement, vers 5h30 nous voyons un officier qui s'active à faire évacuer le pont arrière du bateau.
En sortant nous voyons qu'ils descendent des câbles qui traversent le pont supérieur. Avec notre expérience avec la US Coast Gard sur notre voilier en 1999, nous en venons à la conclusion qu'ils préparent le pont pour que l'hélicoptère puisse se poser. Information confirmer par un officier, mais il ne veut pas confirmer qu'ils préparent l'évacuation de l'autre bateau. Il nous dit qu'il y a eu d'autres développements. Si Claude Poirier, notre célèbre journaliste judiciaire, était sur place, il interviendrait en direct sur LCN!
Les employés se hâtent de tout dégager et barrent complètement le pont arrière. Ne reculant devant rien, vos valeureux reporters se dirigent vers le pont central et dénichent le meilleur endroit pour prendre des photos le moment venu.














Nous voyons un avion militaire, probablement servant à relayer les communications entre le bateau et l'hélicoptère, survoler notre bateau et se diriger ensuite vers les 2 bateaux qui sont toujours en avant de notre bateau. (Les aviez-vous oubliés?)
À 7h30 notre professionnalisme a subi une petite chute, nous nous sommes diriger vers la salle à manger pour prendre notre petit déjeuner, erreur, à peine notre commande passée, et l'évènement débuta!
L'hélicoptère s'approchant rapidement du bateau, n'écoutant que mon courage, je me suis dirigé vers le pont central pour prendre ces photos.

Un secouriste a été descendu sur le pont par un treuil, je suis retourné à la salle à manger pour permettre à Marie de venir voir la suite, mais à peine arrivé, l'hélicoptère repartait.
Nous avons finalement appris que l'hélicoptère avait été appelé par notre bateau pour évacuer un de nos passagers qui a eu un malaise et le diriger vers un hôpital. À 9h50, le capitaine nous a annoncer que notre présence n'était plus requise sur le lieu de sauvetage. Le bateau en détresse avait eu une entrée d'eau dans la partie qui abrite le moteur, alors le moteur ne pouvait plus fonctionner, il n'avait aucune manœuvrabilité. Comme l'endroit où il se trouvait était plein de rochers, le risque d'échouage était réel. Ils ont réussi à jeter l'ancre qui a bien tenu. Donc nous sommes demeurer sur place au cas ou leur ancre décrocherait, heureusement ce qui ne s'est pas produit.

Notre passager malade était rendu à l'hôpital et se portait bien. Un autre bateau était maintenant sur place pour nous relever. Toute cette longue chronique pour vous dire que la solidarité des gens de mer a été démontrée encore une fois. Imaginez le coût pour une compagnie de dérouter un navire avec près de 3000 passagers et membres d'équipage. Le temps de nous rendre sur place, y rester et retrouver l'endroit que nous avions quitté, il s'est écouler au moins 16 heures. Si une évacuation s'était avérée nécessaire cela aurait été encore plus long. Nous n'avons pas entendu une seule personne se plaindre, cette fois-ci nous pouvions aider, la prochaine fois, c'est peut-être un bateau comme le nôtre qui sollicitera assistance, les occupants seront très heureux de voir arriver une lumière réconfortante dans la nuit. Notre prochaine escale à Puerto Chacabuco a été retirée de l'horaire pour nous permettre de respecter notre arrivée à Santiago le 21 décembre. Nous ferons notre escale à Puerto Montt comme prévu.

Voici une photo prise de loin de ce que nous croyons être le bateau en détresse.

vendredi 26 décembre 2008

D'un côté c'est amusant…de l'autre, on se dit que Norwegian Cruise Lines aurait pu faire mieux !

La langue officielle, ici sur le bateau, est l'anglais. Cependant il est possible d'avoir la documentation distribuée en plusieurs langues telles que l'espagnol, l'allemand, le français.
La première fois que nous avons eu en main la traduction offerte du journal quotidien des activités, et en avons fait la lecture, la première impression que cela donne en est une de malaise. Comment peut-on arriver à obtenir une si mauvaise traduction. Nous avons vite compris qu'ils utilisaient un logiciel de traduction sans plus. Aucune lecture par la suite pour voir si tout avait un sens ! Les quatre premiers jours je me faisais un devoir d'entourer les fautes…et de remettre cette copie à la réception en leur disant que la traduction qu'ils nous offraient était tout simplement inadmissible ! Puis, nous avons commencé à prendre la copie française à la réception avant d'aller à la salle à dîner pour le déjeuner. Et c'est en dégustant nos viennoises que nous désignons la "phrase du jour".
Voici juste pour vous …quelques-unes des plus savoureuses qui nous ont fait bien rire.

1."Simplement avec vos cartes des jeux quand jouer aux tables ou distributeurs" !!(C'est simple, non!)
2. "Nos amis photographes vous attendront à l'extérieur du bateau pour capturer vos belles mémoires de la croisière. Donnez-leur un sourire." (Certainement !)
3."Portez a la maison une carte postale souvenir spéciale par la réception de nos merveilleux ports d'escale en Argentine".
4. "Est-ce que vous savez de $100.00 crédit à l'instant sur votre compte à bord ?" (Non, on ne le sait pas !!!!)
5. " Rencontrez vos serviettes pour la croisière entière…"
6. "Jeff Bradley s'est établi comme un artiste innovateur et comédien d'acclamation internationale."
7."Ne oubliez vous de présenter votre carte vert de bingo que vous avez rencontre dans votre cabine."
8."Visitez notre salon et laissez que nos stylistes internationaux vous montrer les tendances des couleurs et les techniques pour vous faire sembler absolument fabuleux—pas importe l'occasion!"
9. "Nous avons un beaucoup d'offert et champagne."
10." Convaincre votre appétit cette après-midi !!" (Comment faire ça !!!!)
SOURIEZ la vie est belle !

jeudi 25 décembre 2008

Les glaciers du canal Beagle.

Dimanche, après notre visite à Ushuaia nous sommes entrés dans le canal de Beagle…un étroit détroit où le capitaine nous a annoncé que nous aurons la chance de voir 6 glaciers dont chacun porte un nom de pays. La température un peu maussade et grise ne nous donnait pas trop d'espoir pour nos photos mais comme par magie le couvert nuageux s'est soulevé un peu et cela nous a permis de bien voir quatre des six glaciers.
Nous vous présentons le tout premier, nommé "Holanda".
C'est le glacier "Romanche" qui est le plus spectaculaire, impressionnant avec sa chute d'eau venant directement du glacier. Il ne porte pas le nom d'un pays mais le nom d'un des arbres les plus communs de la région. Nous entendions très bien le bruit de l'eau tombant sur les rochers.
Dès la fin des glaciers la brume a pris le contrôle et est venue nous entourer sans aucun remords.

Punta Arenas : la ville du Chili la plus au sud !

Cette région fue nommé comme tel par l'explorateur portuguais Fernando Magellan qui naviguait dans cette zone en 1520. Dans les années 1848 la ville était une base militaire.
C'est ce lundi 15 décembre que nous avons fait escale dans cette ville.
Le soleil s'est levé à 5h35 nous étions sur la passerelle à l'espérer…quel beau lever spectaculaire pour notre entrée au Chili.
Nous avons été déjeuner pour être fin prêt pour le débarquement qui se faisait par navette…nous avons pu prendre la première qui nous a débarqués au port à 8h00. Promenade dans la ville tranquille à cette heure…prise de photos …
La plaza, un beau parc ceinturé d'arbres matures et d'arbustes fleuris me donne l'occasion de photographier ce kiosque qui est le bureau touristique de la ville.
Il existe une vieille coutume et qui persiste jusqu'à nos jours pour les navigateurs ou marins pour qui passe pour la première fois dans la région qui consiste à embrasser le pied du "Pantagòn" (le nom des indigènes) qui se repose sous la statue de Magellan. Mon capitaine s'est empressé de respecter cette tradition en y allant d'un petit baiser…d'ailleurs lorsque nous regardons cette statue, le pied qui est embrassé brille à comparer au reste du corps.
Tout le coin de cette plaza est constitué de vieux édifices bien entretenus. D'ailleurs c'est la partie de la ville qui est la plus jolie.
Le "cerro la cruz" est un petite élévation qui nous donne un excellent point de vue de l'étendue de la ville où environ 100,000 personnes y vivent et de notre bateau à l'ancre.