mardi 31 mars 2009

San Pedro de Atacama : Pukara de Quitor et notre première excursion.

SAMEDI 14 mars :Notre premier avant-midi s'est passé en douceur, nous permettant ainsi de repartir de bons pieds pour l'exploration de ce grand désert. Nous avons loué une chambre à "l'hostal INTI-PARA". La chambre est grande et le lit confortable. Nous avons accès à une petite cuisine toute équipée où nous préparerons nos repas et il y a le patio avec ses tables et chaises et deux hamacs que Bernard a voulu essayer. San Pédro est un village,










aux rues en terre battue, il n'est pas très grand, et est essentiellement constitué d'hotels ou auberges, de restos et cafés, et bien entendu d'agences proposants des tours dans la région. Les rues sont inlassablement parcourues par des "backpackers", des routards de tous horizons, qu'on reconnaît à leurs coups de soleils, leurs barbes de 10 jours, et bien sûr leur gros sac sur le dos... C'est certain, San Pedro est une ville touristique!





La première chose à faire sur notre liste en arrivant à San Pedro était de visiter les différentes agences offrant des circuits pour noter les coûts et analyser ce qu'elles avaient à nous proposer pour combler nos 10 jours de séjour.


L'agence qui s'occupera de nous porte le nom de "Chile aventur" et c'est Evelyn qui sera notre contact. Nous avons choisi 4 excursions et nous ferons une excursion une journée suivi d'une journée libre.

Dimanche matin après un bon déjeuner nous avons pris la route pour nous rendre à pied voir un site nommé "Pukara de Quito".
Le Pukara de Quitor est une ancienne forteresse construite par les habitants de l'époque au XII° Siècle. Le conquistador Fransisco de Aguirre y livra une bataille et fit égorger 300 indiens...Les ruines du Pukara sont situées à 3km de San Pedro, à flanc de colline.
Le Pukara lui-même est un enchevêtrement complexe de murs d'habitations aux formes courbes.Depuis le sommet du Pukara, on a une vue imprenable sur toute l'oasis de San Pedro et bien entendu sur la chaine volcanique et ses multiples sommets. La visibilité n'était cependant pas extra en cette matinée, mais on ne pouvait pas manquer les volcans Licancabur et Juriques, qui trônent en fond.














Comme notre billet de 2000 pesos chacun nous donne un droit d'accès illimité au site, nous nous sommes immédiatement entendu pour revenir voir le coucher du soleil demain. (à suivre)
Nous avons repris le chemin du retour ...une excursion nous attendait.

C'est à 15h00 (nous avions changé d'heure durant la nuit) que nous avons embarqué dans le véhicule avec 2 autres couples pour l'excursion de la "Valle de la Luna". Vous en saurez plus demain!

lundi 30 mars 2009

De l'île de Pâques au désert de San Pedro de Atacama.


Trente-deux heures de voyage...c'était ce qui nous attendait lorsque nous avons mis les pieds dans l'avion de la compagnie Lan à Hanga Roa à l'Île de Pâques. L'avion a pris son envol a l'heure convenu et c'est sous un ciel presque sans nuage que nous avons traversé l'océan Pacifique. Le panorama que nous avions sous les yeux en approchant la côte était saisissant.





La vue de Valparaiso et de Vina del Mar où nous avions passé le mois de février nous a enchanté. Nous avons même pu voir les 4 tours du complexe où nous logeions. Fantastique !





L'approche vers Santiago a été un peu plus énervante...voyez comme nous passions près des sommets !!! Dans ces moments-là il vaut mieux ne pas penser à ce qui se passerait si un coup de vent nous projetait sur les rochers ????





Nous sommes arrivés avec 20 minutes d'avance...bon point...les bagages se sont fait attendre un peu. Une fois nos deux sacs récupérés nous nous sommes dirigés à l'arrêt de l'autobus pour le terminal Alemana. Un recruteur pour un taxi nous a accroché et finalement nous avons succombé à son offre...avec 7 autres personnes....2000 pesos chacun pour nous rendre directement au terminal...bonne chose ...car nous aurions du attendre 20 minutes pour 1700 pesos...le petit surplus valait la peine. C'est donc à 19h30 que nous sommes arrivés au terminal...une pause jusqu'à 22h00, heure de départ de notre autobus.
J'ai envoyé mon homme faire quelques achats de provisions pour le trajet de bus.

Il y a eu un petit sac de snack distribué vers les 22h40 contenant un biscuit, un petit sac de chips et un jus de 190ml. On a essayé de
dormir...jusqu'à 6h15...le soleil se levait.
Nous avons eu droit comme paysage qu'à des scènes désertiques...des sols rocheux, des sables jaunis,...avec le ciel bleu cela pouvait tout de même faire quelques belles photos.
Nous sommes arrivé à San Pedro de Atacama à 20h45...sous une nuit noire.

dimanche 29 mars 2009

Île de Pâques : Mau ru ru Martha !

Le soleil se couche sur notre dernière journée à l'île. Les nuages se sont associés à celui-ci pour nous offrir ce spectacle pour mieux nous aider à accepter que nous devons partir...quitter ce paradis.
Nous sommes privilégiés car la lune est pleine depuis hier et elle aussi nous prodigue ses lueurs pour mieux nous faire voir les beautés que nous laisserons demain matin.













Le village a été l'endroit où nous nous sommes retrouvés presque à tous les jours. Les jolies maisons colorées, l'ambiance des gens se promenant à pieds, en vélo, beaucoup en moto ou scooters...les petites boutiques aux vêtements bigarrés...tout nous a attiré.


MAIS SURTOUT ....le visage que nous associerons pour toujours à l'Île de Pâques est celui de MARTHA.

Martha est une jeune femme très occupée. Elle est la propriétaire du camping où nous avons logé tout au long de notre séjour à l'île. Nous avons pu échanger quelques mots à tous les jours...de courtes conversations pendant son travail. Elle parle un excellent français...ayant vécu plusieurs années à Tahiti où elle rencontra son mari, Roger.
Martha est native de l'île de Pâques tandis que Roger est né à Tahiti. Roger est l'homme à tout faire ...il s'occupe de monter les tentes, des travaux d'électricité...pendant notre séjour il a commencé la construction d'un garage pour la voiture...nous expliquant tous les dommages que l'eau saline peut faire à une automobile.








Le beau-frère a été appelé à la rescousse et est venu directement de la Suisse où il vit depuis 20 ans. Il nous racontait que les terrains longeant la rue du camping appartient à sa famille. Martha, sa petite soeur (comme il l'appelle) a reçu le terrain où elle a érigé le camping de sa tante. Cela fait déjà 6 ans que son commerce fonctionne.
Le nom du camping "Mihinoa" est aussi le nom de sa fille de 7 ans et signifie "Pense à moi".
Martha passe toute la journée à frotter...laver...les cuisines, les salles de bains, les douches, les chambres...et elle fait TOUT ça même si elle vient d'accoucher d'une jolie petite fille. Lorsque nous sommes arrivés cela faisait moins d'une semaine qu'elle avait accouché...elle n'a passé que 3 jours à un camping au bout de l'île près de la grande plage...avec son bébé...et puis vite retour au travail. Le congé parental...elle ne connaît pas !! J'ai adoré cette femme au grand sourire. Même affairée elle prenait tout de même le temps de jaser et de nous donner l'information sur son paradis. Mau ru ru (merci) à toi chère Martha...on se rappellera de toi.

La date fatidique est arrivée...le 12 mars, jour du départ.
Nous avons tenu à prendre notre dernier café sur le bord du Pacifique, au lever du jour. Roger a mis les bagages des malheureux touristes retournant à la maison dans le coffre arrière de sa camionnette et c'est Jennifer qui nous reconduira. Nous cherchons Martha pour un dernier au revoir et montons dans la voiture.
Notre avion décollera à l'heure.


ADIEU RAPA NUI !


Je n'ai qu'un souhait y revenir le plus vite possible....mon Bernard aussi.

Bon 29ième anniversaire de mariage à toi, mon homme...dont je suis follement amoureuse !

samedi 28 mars 2009

Île de Pâques: Elliott court….vite, vite !!!!

Hier, (mardi le 10 mars), en arrivant au bord du cratère, j'avais sorti l'appareil-photo et je l'utilisais lorsque du coin de l'œil, j'ai détecté un mouvement. Un homme descendait d'un taxi, s'approchait rapidement du cratère, et arrêtât une seconde pour prendre une photo. Le voyant seul, je m'approche de lui et lui demande s'il veut que je prenne une photo de lui avec le volcan. Il me dit tout d'abord non, puis se ravise et me tend son appareil pour que je le photographie. Un homme de 55 à 60 ans, les cheveux courts, corpulent, vêtu d'une chemise blanche style expédition et d'un pantalon de couleur pâle du même genre. Il se présente comme étant Elliott…je ne me rappelle plus du nom de famille…américain …de New-York. On commence à jaser un peu. Il enfile les mots et les phrases à une vitesse …comme s'il manquait de temps. Il veut tout nous dire…il voyage depuis plus de 9 ans sans arrêt. Il fait partie d'un regroupement connu comme étant les " most travel people" qui a un site Internet. Les gens qui y sont inscrit sont de grands voyageurs…ils ont établis (je crois) plus de 700 endroits donnant des points…dans le monde, représentant des pays, des provinces ou des états…et les gens peuvent ainsi comptabiliser le nombre de pays ou d'endroits visités…il nous dit être le 26ième ou parfois il se retrouve le 29ième dépendamment des jours…au monde…il nous montre avec fierté une petite broche indiquant le chiffre 250…soit le nombre d'endroits ou pays qu'il a visité et nous renseigne immédiatement qu'il approche maintenant de 286 et qu'il atteindra 300 cette année. Il nous énumère en rafale les pays déjà explorés…le Canada, la Scandinavie, l'Inde…les continents y passent…l'Afrique, l'Asie …Tout ce qui semble IMPORTANT pour lui est le fait de poser ses pieds à ces différents endroits. Il nous demande depuis quand nous voyageons…nous lui disons que nous sommes partis pour un 16 mois de voyage et que nous sommes à mi-parcours…il nous demande combien de pays nous avons visités jusqu'à présent…on lui lance le chiffre de 30-31 sans trop réfléchir …et nous incite à nous inscrire sur le site…et qu'il vérifiera d'ici quelques jours si nous l'avons fait !!! Cette courte rencontre de 5 minutes s'est déroulé sous le signe de l'urgence….vite, vite…il faut aller plus vite…Il repart en taxi…sans un regard sur le volcan…satisfait d'y avoir posé les pieds…sans plus. En soirée, en regardant le coucher du soleil, nous avons repensé à ce type en nous passant la réflexion qu'il aurait avantage à profiter des beaux endroits qu'il parcourre…dans le fond, si cela lui convient…tant mieux pour lui…de notre côté ce n'est définitivement pas de cette façon que nous aimons voyager.

vendredi 27 mars 2009

L'Île de Pâques : randonnée jusqu'au volcan Rano Kau !

Notre longue promenade à pied débuta à 9h45. Le soleil déjà bien en place brille de tout son éclat et la couche de crème solaire mène à bien sa mission de bien nous protéger. Un petit sentier nous conduit à travers champs et boisé jusqu'au sommet du volcan. Nous bifurquons un instant pour aller voir une petite grotte Ana kar Tangata…dont voici une photo. Une randonnée pas rude mais où l'humidité nous prend pas mal d'énergie…heureusement qu'un petit nuage nous a suivi pendant un bon moment…pour arriver au bord du cratère cela aura pris environ 75 minutes. Le spectacle est de toute beauté. Le volcan a un diamètre de 1600 mètres et une profondeur de plus de 200 mètres. Pour nous, il est très impressionnant vu que c'est notre PREMIER volcan que nous voyons de si près. La dernière éruption date de 10,000 ans. Au fond, toutes les nuances de vert des petits lacs…on les appelle "les yeux qui regardent le ciel". Tous les 7 ans, dit-on, certains s'ouvrent, d'autres se ferment…Profonds de 10 mètres environ. Jusqu'en 1973, les habitants de Hanga Roa venaient tous y chercher de l'eau. Le panorama que nous avons de l'île est superbe. Une vue du village et de l'aéroport en premier plan…on remarque que les arbres sont plus présents à cet endroit.
Un dernier petit regard sur toute cette beauté qui m'entoure et on reprend le chemin du retour.
Infos…infos !
1)La piste d'atterrissage de l'aéroport de l'île de Pâques a été agrandi en 1996 par les américains pour que la navette spatiale puisse y atterrir en cas de nécessité, est dorénavant une des plus longues au monde. Les bateaux de ravitaillement sont peu nombreux…que 4 par année. 2)Pour vous donner une petite idée à savoir comment était transporté ses moais: Un arquéologue assisté d'un expert ont déterminé qu'un moai terminé à Raraku (le lieu de confection) et transporté jusqu'au site Ahu Akivi (les sept moais tournés vers la mer) à plus de 14 km de là, il fallait entre 75 et 150 personnes et que cela prenait entre 4.5 à 9 jours pour faire le travail.
3)Le surf est un sport très populaire, ici, à l'île. L'endroit le plus en vogue est situé tout près du village. Un grand nombre de surfeurs se donnent rendez-vous à cet endroit, une ou deux heures avant le coucher du soleil. C'est un vrai plaisir de les voir évoluer sur les vagues…on les envie un peu d'être si agile. Nous avons fait la connaissance de deux surfeurs (Armand et Delphine), des français vivant à Bora Bora…qui étaient venu pratiquer leur sport favori ici à l'île de Pâques pendant la saison de pluie chez eux.

jeudi 26 mars 2009

Île de Pâques :"Les conséquences de vivre sur une île si isolée"

Comme nous vous l'avons déjà expliqué, l'Île de Pâques est l'île habitée la plus éloignée de toute autre ville ou village au monde. Mais vivre ainsi reclu n'est pas sans conséquence surtout que la population totale ne dépasse pas 3700 habitants. Lors d'une de nos promenades nous avons réfléchi aux conséquences et voici nos constats:

1: La fidélité est fortement recommandée. Difficile de trouver un ou une partenaire d'occasion et surtout de se cacher. Pas évident d'aller dans le village voisin pour assouvir ses instincts, surtout s'il se trouve à plus de 4000 kilomètres.
2: La vente d'objets usagés peut se faire rapidement ou non. Car au bout de quelques jours, la personne sait si elle aura un acheteur où si elle gardera finalement sa vieillerie pour elle. Il doit être aussi préférable de ne pas berner son acheteur éventuel, une mauvaise réputation doit nous suivre longtemps dans une si petite île.
3: La vie en famille est favorisée.. puisqu'il existe qu'une seule ville et que 96% des gens y vivent…la parenté est proche, personne ne peut évoquer l'éloignement comme raison pour ne pas se visiter.
4: Les rumeurs doivent se répandre à une vitesse folle…et comme le "téléphone arabe" l'information de départ doit être très différente lorsqu'elle parvient à la dernière oreille qui l'écoute !!!
5 : Il y a sûrement plusieurs personnes qui possèdent une voiture depuis plusieurs années et qui n'ont jamais conduit plus d'une heure à la fois. Le tour de l'île ayant un peu plus de 50 kilomètres…une distance qui se fait aisément en moins d'une heure.
6 : Difficile de justifier un retard au travail à cause de la circulation! Avec que quelques arrêts et aucun feu de circulation !
7: La solidarité des gens est une question de survie ici. Les voisins sont des parents, des amis…à 3700 habitants chacun connaît l'autre.
8: Si une personne perd le droit de conduire, elle pourra difficilement conduire dans l'île sans que cela se sache !!
9: Le commerce doit se faire en respectant son concurrent. Dans une si petite communauté, la sanction pour ceux qui essaient d'écraser les autres doit être sévère!

10: Il doit être difficile pour une personne un peu différente des autres, de vivre cette différence malgré l'homogénéité, la normalité de l'île. Comme sur la photo du début de cette chronique, je suis presque certain qu'il vaut mieux rentrer dans le rang, sinon les gens doivent être heureux de quitter cette île qui nous a parue paradisiaque!