mardi 9 décembre 2008

TRAGIQUEMENT indispensable !

Voici, pour faire suite à la chronique d'hier, la version de Marie de cet exercice de création.

TRAGIQUEMENT indispensable !

Il entra comme à chaque matin en faisant le moins de bruit possible...avec en main le journal qu'il avait pris, sans trop regarder, au kiosque situé tout près de la rue principale. En le jetant sur la table de la cuisine, Il releva le titre à la une : "La sécheresse encore plus présente." Mais n'étant pas argentin, Il ne prit pas la peine d'aller plus loin et après avoir préparé son petit café Il alla directement à la section des sports y lire les résultats de soccer.


Le communiqué que la ville avait envoyé aux journalistes précisait pourtant de l'urgence de ne gaspiller aucune goutte du précieux liquide car des jours difficiles se préparaient... même que les météorologues prévoyant pour le mois de novembre qui commençait, peu de précipitation ce qui aggraverait davantage la situation déjà inquiétante.


Le réservoir de la ville était presque vide et le maire n'osait avisé la population de ce fait.
À compter du 21 novembre, tous les chantiers avaient reçu l'ordre de réduire au minimum la consommation d'eau...les ouvriers devaient utiliser une glacière spéciale pour fournir cette substance si nécessaire...c'est ainsi que nous voyions régulièrement cette glacière monter pour rejoindre les ouvriers assoiffés travaillant sans relâche.













Les portes demeuraient, depuis 5 jours, toujours ouvertes...les biens ayant une certaines valeurs ne valaient plus rien...seul le 1/2 verre d'eau que chaque citoyen avait droit par jour, comptait...c'était dorénavant le bien le plus précieux.












De plus en plus faibles, les gens devaient s'asseoir à même le sol...le manque d'eau se faisait sentir même dans les gestes les plus simples de la vie quotidienne.



Même les touristes, comme cette femme photographiée par un journaliste de Buenos Aires, se mettaient à la recherche de flaque d'eau et en prenait possession...prête à se battre pour garder le liquide tant convoité.












Le 10 décembre a été la journée où la DERNIÈRE goutte tomba...dans un quelconque évier...sans personne pour la récupérer.
Dès cet instant, tout changea...les gens de la ville de Pinamar devinrent si paniqués que chacun espionnait l'autre, prêt à tuer si nécessaire pour survivre.










Julia et Anita partirent...en ce 16 décembre...laissant tout derrière elles... pour un meilleur endroit pour vivre...emportant avec elle l'essentiel... Une bouteille remplie avec l'eau qu'elles avaient économisées depuis le début de décembre.





Les gens stressés et inquiets étaient prêts à croire n'importe quoi. À preuve, ce pauvre Emilio qui dépensa jusqu'à son dernier centavos en achetant un litre de peinture qui selon le vendeur pouvait capter toute l'humidité de l'air pour la transformer en quelques heures en une eau claire, si difficile à trouver. Il pourra alors la vendre à bon prix et ainsi devenir riche.





Déjà ...l'affiche de son futur commerce était peinte et installée.

C'est le 24 décembre, dans la nuit, que le miracle se produisit...une douce pluie commençat à tomber à 23h59 et tous les réservoirs de la ville se remplirent à ras bol...ramenant touristes et citoyens à vivre dans la plus belle ville verte de la région.

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