lundi 15 décembre 2008

Cap Horn et le vendée globe.

Le Vendée Globe...une course qui consiste à faire le tour du monde à la voile...seul...sans escale et surtout sans aucune assistance. Cette expédition se déroule tous les 4 ans...le départ ayant lieu au mois de novembre en France aux Sables-d'Olonne en Vendée. Cette année, en 2008, le départ a eu lieu le jour de ma fête, le 09 novembre et 30 participants se sont lancés. La toute première course se fit en 1989. Elle est devenue une des courses au large la plus réputée dans le monde de la navigation. Vu toutes les difficultés de son trajet, cette course est parfois appelé "l'Everest de la mer".



L'itinéraire : Le départ se donne aux Sables d'Olonne sur la côte vendéenne. Ensuite, les bateaux se dirigent vers le Sud pour faire le tour des trois caps (cap de Bonne Espérance, appartenant à l'Afrique du Sud, le cap Leeuwin, appartenant à l'Australie et le Cap Horn) avant de remonter dans l'Atlantique vers le Golfe de Gascogne et les sables d'Olonne.
Dès que l'on commence à s'intéresser un tant soit peu à la navigation, on ne peut manquer d'entendre parler et de lire des articles sur ce fameux Vendée Globe. La première course que nous nous rappelons avoir suivi est celle de 1996 et qui nous remémore en même temps un sentiment de grande tristesse.
Le 3 novembre 1996,
devant quelques 100.000 spectateurs,
17 skippers sont partis pour
une grande aventure de plus de 100 jours de mer :
un tour du monde
en Solitaire, sans Assistance et sans Escale...
Gerry Roufs, un québécois, qui fêtait ce même jour son anniversaire ... ... n'en revint pas.

Seule l'épave de son voilier a été retrouvée deux ans plus tard sur l'îlot rocheux d'Atalaya, au sud du Chili et à l'entrée du détroit de Magellan. Michèle Cartier, compagne de Roufs et mère de sa fille Emma, a passé deux ans de sa vie à découvrir ce qui s'était passé, surmontant de grands obstacles dont la malhonnêteté d'un contact chilien qui voulait lui vendre la position exacte des restes de l'embarcation. Dans son dernier et ultime message avant sa disparition le navigateur québécois Gerry Roufs disait : les vagues ne sont plus des vagues, elles sont hautes comme les Alpes. C'était au début janvier 1997 et Gerry Roufs était en deuxième position de la Course Vendée Globe. Même si le Pacifique est grand, on a quand même entrepris des recherches pour le retrouver. Finalement en juillet 1997 , un cargo repérait l'épave retournée du voilier Groupe LG. On n'a jamais retrouvé le corps du navigateur.
La mort d'un autre navigateur nous a bouleversé et nous avons passé plusieurs journées à réfléchir à ce que la mer peut nous offrir...tant de beaux moments avec en contrepartie des instants si terrifiants. Autant la course Vendée Globe est connue autant Tabarly, un grand navigateur français, est reconnu. Son voilier nommé Pen-Duick est aussi un bateau légendaire.
Petit voilier à un mat (Côtre) de 15,10 m de long et de 2,93 m de large dessiné par William Fife III en 1898. C'est le premier bateau d'Eric Tabarly, il l'a racheté en 1952 à son père, alors qu'il avait 21 ans. En 1958 la coque est tellement pourrie que la seule solution qu'Eric trouve pour la sauver est de la plastifier en la couvrant de polyester. Eric Tabarly devient alors le propriétaire du plus grand bateau en polyester existant à l'époque !

Né le Lundi 24 Juillet 1931.
Mort le Mardi 13 Juin 1998. Éric Tabarly est mort à l'âge de 66 ans.
Comment est-il mort....je vous raconte sa triste aventure.
Un accident très commun.
Les passagers de Pen-Duick ont entendu appeler au secours juste après qu'Eric Tabarly eut été précipité par-dessus bord lors d'une manoeuvre de changement de voile, peu après minuit dans la nuit de vendredi à samedi. Puis les vagues et l'obscurité ont happé le navigateur français au large des côtes galloises. Les premiers témoignages des quatre rescapés aux policiers de Milford Haven et aux sauveteurs qui ont pris le voilier en remorque, dont Tabarly fêtait justement le centenaire, laissent à penser que le double vainqueur de la Transat en solitaire, n'a pu survivre longtemps dans l'eau froide de l'Atlantique Nord. Il ne portait pas de gilet de sauvetage, n'était pas rattaché au bateau, hérité de son père et restauré de ses mains, par aucune «ligne de vie». De plus, son ciré et ses bottes le tiraient vers le fond. «Ce n'était pas de nature à l'aider», a commenté sobrement Jeremy Rees, le patron de la vedette de sauvetage en mer qui a accompagné puis tracté le Pen-Duick jusqu'au grand port. A tout hasard, les garde-côtes n'en continuaient pas moins dimanche de lancer, à intervalles réguliers, des messages aux nombreux navires marchands qui doublent l'extrême pointe du Pays de Galles. «Au cas où ils apercevraient quelque chose». Un marin ne peut guère résister au-delà de quatre heures dans une eau à environ 11 degrés, avait-il expliqué samedi. Rapidement, vient l'engourdissement, puis le décès par hypothermie. Or, l'alerte a été donnée huit longues heures après le drame. Les quatre compagnons d'Eric Tabarly - Antoine et Candida Costa, 52 et 53 ans, originaires de Chamonix, l'officier de marine en retraite Jacques-André Rebec, 51 ans, de Toulon, et Erwan Quéméré, 63 ans, un photographe de mer réputé - étaient «des novices» en matière de voile, à en croire les policiers et secouristes britanniques. Eric Tabarly à la barre en pleine nuit venait d'affaler la grand-voile à une soixantaine de kilomètres au large. Il s'apprêtait à en hisser une plus petite dans un vent de force cinq. Il manoeuvrait seul, là ou trois à quatre hommes auraient été nécessaires. Une pièce du gréement l'a balayé, avec une force inouïe. «Je pense que c'est la corne, le bout de bois qui est au bout de la grand-voile qui l'a frappé», commentait hier son frère Patrick avec lequel il a beaucoup navigué. Aussitôt, une bouée a été jetée dans l'obscurité, en direction de sa voix. Mais l'équipage n'a pu arrêter la course du bateau et lui faire rebrousser chemin. Peu loquace, le marin breton était connu pour ne pas aimer la radio. Celle du bord, portable, était trop peu puissante pour envoyer un SOS à terre, et les batteries rapidement se sont épuisées. Mais, ajoute son frère, «c'était aussi sa façon de naviguer, il n'aimait pas les bruits extérieurs». Compagnons impuissants dans des creux de près de trois mètres, balayés par le crachin accompagné d'un vent de force 6 avec des pointes d'une soixantaine de km/heure, les quatre passagers sont restés hébétés et impuissants sur le pont du bateau. Ils ont dérivé pendant le restant de la nuit, après avoir affalé les voiles. Jusqu'à ce qu'un yacht australien, le Longoborda, croise leur route. Les explications ont été difficiles. Epuisés et parlant mal l'anglais, les rescapés ont eu le plus grand mal à raconter le drame. Outre deux hélicoptères de la RAF et une vedette de secours en mer, un patrouilleur Atlantique 2 de la marine nationale française a quadrillé une immense zone de plus de 1000 kilomètres carrés. Dans un petit hôtel de Milford Haven où ils ont passé la nuit, les quatre passagers ont refusé de parler aux journalistes, attendant pour ce faire l'autorisation de Jacqueline, l'épouse du disparu. L'un d'eux, Jacques-André Rebec, s'est contenté de cet hommage: «Nous avons perdu notre guide et notre ami.» Dimanche matin, alors que l'avion français reprenait seul sa ronde, les garde-côtes n'avaient guère d'espoir de retrouver le corps du marin perdu en mer, à 66 ans. La chute à la mer est le plus grand risque qui guette le marin.
Éric Tabarly avait un peu la même réputation dans le monde de la navigation que Maurice Richard dans le hockey. Les deux faisaient preuve d'une détermination à toute épreuve et d'un seul regard, les gens les côtoyant savaient qu'il valait mieux ne pas les contrarier lorsqu'ils avaient décidé de faire quelque chose. Seule consolation, comme, Jerry Roufs, Eric Tabarly est mort en faisant ce qu'il aimait le plus ...la passion de la navigation.

1 commentaire:

Tierra del Fuego a dit…

Vous voilà à Punta Arenas...le Détroit de Magellan ! Une petite pensée pour la très belle statue de Ferdinand Magallanes qui trÔne la place centrale. Les chocolats chauds sont délicieux....les moins chauds sont tout aussi bons ! Punta Arenas...avec son petit parc dédié à Antoine de St Exupéry; Ville d'où l'aviateur partit pour ralier Buenos Aires via la poste aérienne...et d'où on ne l'a jamais revu...

Hola viajeros !!!
La petite roche au fond de vos souliers....C'EST MOI !!!

MERCI de tant d'émotions et de merveilleux souvenirs !
Bonne poursuite !

Diane xxxx