ALLER SIMPLE pour Bariloche

C'est à 15h00 que nous avions donné rendez-vous à Clara pour lui remettre ses clés et c'est au dernier coup de 15h00 qu'elle est arrivée. Présentation de sa fille qui parle français et de son mari…quelques paroles sur notre séjour…remise du 200 pesos de dépôt et on prend l'ascenseur pour descendre nos deux gros sacs …on traverse la rue et on lève la main pour arrêter
un taxi.
Le chauffeur qui a freiné à notre hauteur est un petit homme aux cheveux gris bouclé, fort sympathique. Dès que nous sommes assis et avant même de repartir il nous pose sa question : d'où venez-vous ? Notre réponse fuse…du Québec…aussitôt il se retourne vers nous, fier de nous dire qu'il a été à Toronto il y a trois ans…il nous lance avec un sourire d'orgueil…Montréal, Niagara…et le voilà qu'il nous vante notre beau pays…les gens sont gentils, les paysages fantastiques…à chaque qualificatif qu'il nous lance, je lui rétorque que c'est la même chose pour nous ici…un bonhomme qui exerce ce métier de chauffeur de taxi depuis plus de 31 ans. Le voyage est trop court…j'aurais bien aimé continuer notre petite conversation !
Notre autobus est arrivé à 16h55 et le départ s'est fait tel que prévu à 17h15. Il y a peu de monde…nous avons les deux sièges devant au deuxième étage. Les premières minutes sont réglées en une chorégraphie déjà apprise par cœur. Bernard commence avec grâce le premier mouvement de la danse de la "petite corde"…il élève le bras gauche dans un élan fluide pour que la corde pende en douceur …sa main droite attrape sans hésiter le bout de la corde qu'elle laisse en suspend entre deux doigts pour mieux enrouler les deux rideaux ensemble…le deuxième mouvement s'enchaîne sans hésitation avec souplesse …la corde s'enroule à son tour dans un langoureux entrelacement avec les rideaux pour se terminer en une boucle serrée finale. Ouf !

Cette gestuelle terminée, les souliers enlevés…il peut enfin s'asseoir et ajuster le dos du siège à sa guise. Une petite collation nous ait servi vers les 18h00.

Le paysage est peu intéressant…une plaine à perte de vue…donc ce qui nous a permis de faire une petite partie de scrabble...

le souper nous ait servi vers les 21h30. Dès la fin du repas nous décidons de nous installer pour la nuit…nos oreillers gonflés enroulés à notre cou nous aiderons à mieux dormir. La nuit s'est bien passé…il y a eu un court arrêt dans un terminus et une période de pluie qui a permis de nettoyer les traces des insectes écrasés sur le pare-brise.

A chaque arrêt nous sortons dehors nous dégourdir les jambes…cela fait un bien énorme…car le trajet est long. Les deux terminus

d'autobus visité, celui du Rio Cuarto et celui de

Neuquèn sont très propres. Ce dernier est même plus grand que celui de Cordobà ayant 43 places pour les autobus contre 31 à Cordobà. C'est pendant notre pérégrination que nous avons pu observer les premiers signes du printemps qui s'installe. Nous avons passé une des grandes régions agricoles du pays avec des centaines de milliers de pommiers et poiriers en fleurs…de toute beauté. Pendant qu'au Québec c'est le temps de la cueillette des pommes …ici la nature s'éveille et les jeunes pousses vertes tendres des arbres s'ouvrent au soleil.