dimanche 19 octobre 2008

Le pays aux milles chiens errants...OU...



OU

Pourquoi une jeune dame de 50 ans
fait sa première
"montée de lait"(crise )
écrite !!!!!






L'Argentine est le premier pays que nous visitons avec autant de chiens errants !! Pas dix, pas cent...mais des milliers!! Bon..nous prenions ce fait avec un grain de sel mais depuis Salta nous commençons à trouver cela pas mal moins drôle !!

Il faut quand même préciser que ces chiens errants sont en général très tranquilles...on les voit coucher un peu partout...sur le parvis de l'église...aux pieds des escaliers...dans les parcs, sous les bancs...en général aussi ils ne jappent pas. Comme je viens de vous dire...c'est à Salta lors d'une de nos nombreuses montées du cerro San Bernardo (la petite montagne au centre de Salta que nous montions 4 à 5 fois par semaine) que nous avons rencontré notre premier "chico" !
(Chico veut dire garçonnet en espagnol)

"Chico" c'est le nom que nous avions donné au chien qui nous a suivi tout au long de notre ascension par l'escalier. Un chien brun avec quelques taches noires sur le corps, de grosseur moyenne qui se tenait à quelques pieds derrière nous. Au début je trouvais ça rigolo ...et je me retournais souvent pour voir si Chico nous suivait encore...il faisait vraiment tout ce que nous faisions...nous nous arrêtions prendre une gorgée d'eau...il s'arrêtait aussi, tout en nous jetant son regard attendri demandant "adoptez-moi"..en haut on s'est assis pour regarder le soleil se lever...il s'est couché sous un banc nous attendant...mais au retour ...il était TOUJOURS là...il nous a suivi aussi en ville...et deux de ses amis se sont joint à lui...LÀ on a commencé à décrocher du plaisir pour être de plus en plus embêté de les voir nous suivre ainsi. Le problème était que Chico et ses "amis" ont commençé à se chamailler tout près de nous. Ils devenaient ainsi de plus en plus agressifs.

Excédé...nous avons même fait une entrée dans un commerce pour qu'ils continuent leur chemin sans nous...mais c'était sans tenir compte de la patience de Chico...qui a renoncé à suivre ses amis pour nous attendre, assis devant la porte...ses deux amis ont continué quelques mètres mais sont revenus rejoindre Chico pour recommencer leur bataille. Nous avons dû entrer dans un hôtel où nous savions qu'il y avait deux sorties...pour vraiment les déjouer !!!
On dirait que les chiens se cherchent un maître et qu'ils choisissent au hasard des gens puis ils les suivent pour bien leur démontrer qu'ils peuvent être de bons chiens.
La même chose s'est produite ici à Bariloche. Les chiens errants sont omniprésents...on les voit partout...surtout lors de nos promenades dans les petites rues transversales à la rue principale. De plus chaque propriété ici est clôturée avec une petite affiche disant "Attention aux chiens" et en effet il y a toujours un ou deux gros chiens qui se font un plaisir de japper fort lorsqu'une personne passe dans la rue. Et comme nous dormons avec la fenêtre ouverte nous entendons à toutes les nuits les chiens qui se relancent les uns les autres...heureusement que la plupart des chiens que nous entendons sont assez éloignés...mais c'est quand même dérangeant et désagréable.
LÀ où c'est vraiment INTOLÉRABLE et que je franchis aisément la ligne entre la tolérance de ces animaux à quatre pattes ET l'animosité et l'antipathie fulgurante des chiens c'est lorsqu'ils mettent notre vie en danger. Je vous explique :
Si par malheur un chien ou deux décident de nous suivre (et soyez certain que nous ne faisons vraiment rien pour les attirer) sur une rue achalandée...notre promenade devient alors une question de survie.
C'est ce qui s'est passé un mercredi matin lorsque nous avons décidé de nous rendre en ville, 6 km, mais en prenant la première rue parallèle à celle que nous prenons habituellement qui longe le lac. Pour arriver à cette rue nous avons pris la rue perpendiculaire où est situé notre cabana sur 300 mètres. Cette rue parallèle porte le nom de Pionerios...et nous n'avions pas fait 200 mètre sur cette rue que je me suis aperçu que deux chiens nous suivaient. Il faut vous informer que les chiens traversent sans arrêt les rues et peu importe s'il y a de la circulation ou non. Je n'ai pas compter les fois que des voitures ont dues freiner abruptement pour éviter de les frapper et mettant ainsi la vie des personnes en danger...il peut y avoir une collision ou en essayant d'éviter ainsi un animal l'automobiliste peut aller frapper un piéton qui se trouvait sur l'accotement. Donc nous avons passé 5 km à surveiller leur aller et venue à travers la circulation tout en craignant qu'un automobiliste qui veut les éviter ne nous évite pas NOUS !!!
Nous avons dû utiliser les grands moyens et ramasser quelques pierres pour les lancer dans leur direction pour leur démontrer que nous ne voulions pas qu'ils nous suivent. En autobus nous avons vu un cycliste se faire poursuivre par un chien au même moment ou l'autobus passait à ses côtés. Heureusement le chauffeur avait prévu l'incident et ce n'est demeuré que ça, un incident.
Voilà comment une quinquagénaire indulgente devient une personne qui aime de moins en moins les chicos.

1 commentaire:

Tierra del Fuego a dit…

Hola Denise,
Ta petite ''montée de lait'' m'a bien fait sourire ce matin. Je me souviens avoir eu le même sentiment (ou presque)...Les chiens errants sont en effet très présents; à Ushuaia: oui, à El Calafate: oui et à Punta Arenas (CH): oui. Même qu'à Punta Arenas, ce phénomène a fait la manchette du journal régional durant mon séjour et tous décriaient ce fait en essayant de trouver des solutions, car, disait l'article, cela commence à avoir un effet certain sur le tourisme.
Je suis donc d'avis que vos ''rencontres'' sont malheureusement loin d'être terminées. Toutefois, cela n'enlève rien à la beauté spectaculaire de ces régions. C'est juste ''un peu, beaucoup tannant'' parfois.

Buen fin de semana !
Diane xxx