Dimanche 08 mars, journée internationale des femmes. Il fait encore nuit mais comme il est 7h00 et que nous devons partir pour le village au plus tard à 8h15 pour assister à la messe de 9h00, il est nécessaire que nous nous levions pour avoir le temps de prendre un bon café ainsi qu'un bon petit déjeuner. Le village sous les nuages
Les cloches commencent à sonner au moment même où nous commençons à traverser la rue face à l'église
. Il est 8h58. Le curé et un autre prêtre attendent les gens sur le parvis de l'église. 
Une poignée de main à un, une bonne parole à une autre…tous ont droit à un moment d'attention. Moi, c'est le jeune prêtre qui m'a donné une bonne poignée de main en me souhaitant en français la bienvenue. Il ne reste pas beaucoup de places de libre. Nous nous assoyons dans la dernière rangée. Quelques minutes d'attente et 8 femmes portant une toge blanche entrent deux par deux en chantant, suivi par le prêtre et le curé. Nous n'avons pas pris de photos à l'intérieur pendant la cérémonie par respect du lieu et des gens. Cette cérémonie religieuse symbolise exactement ce que je m'attendais d'une messe polynésienne. Un villageois assis à la deuxième rangée joue de la guitare, un autre joue du tambour, ils sont accompagnés par les 8 femmes qui chantent et tous les individus qui assistent à la messe. Les chants sont harmonieux, chauds et remplis de soleil et de joie. La messe se fait en espagnol mais aussi en polynésien. Ça me rassure d'entendre que la place de la langue des gens d'ici a autant de valeur que l'espagnol. Une dame monte sur l'estrade et nous parle pendant un bon 7-8 minutes sur la valeur de la femme dans le monde en soulignant que c'est la journée de la femme. À la fin de son discours, la foule l'a chaudement applaudie…moi aussi. Vous avez compris qu'elle a parlé en espagnol. Nous sommes sortis à la mi-messe car j'étouffais…trop chaud. De plus comme il y avait beaucoup de gens debout…cela donnait du même coup deux places pour deux autres personnes. Nous nous sommes faufilés à travers les gens jusqu'à l'extérieur.Plusieurs personnes écoutent les paroles du curé à la sortie de l'église.
Un petit garçon, assis sur les marches, attend sagement…que le photographe saisisse le moment.
Les enfants se regroupent pour s'amuser…juste le temps que la messe se termine.
Juste avant la communion, le curé a demandé à tous de se donner la main et avec le chant dont la mélodie me faisait penser aux mouvements de la mer, les gens l'ont ressenti aussi car ils se sont mis à rouler dans un sens puis dans l'autre…la vision que j'avais de ce spectacle me rappelait le mouvement des vagues sur la mer…c'était très joli. Le dernier chant entamé…la procession entourant les deux ministres du culte se met en route. Le curé et le prêtre demeurent à la sortie pour saluer pour une dernière fois tous les paroissiens.
Le curé est bien populaire. Il jase et s'étonne parfois des paroles que cette jeune femme lui dit.
Tout juste à l'arrière, une grand-maman attend impatiemment son tour. Elle approche enfin le représentant de Dieu et lui confie son dilemme … en espérant qu'il trouve la solution adéquate.
Chacun repart vers son domicile…parfois seul…souvent deux par deux.
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