jeudi 30 avril 2009

Lima, Pérou

UN RIDICULE CHANGEMENT DE GARDE....

Tout d'abord, une chose que nous ne pouvons pas manqué d'observer dans cette capitale est sans conteste la présence policière. On les remarque sur les trottoirs, face aux différents édifices, sur les coins de rues...deux par deux, accompagné parfois d'un chien plutôt impressionnant...

Tous les guides consultés,ainsi que la personne travaillant au bureau de tourisme nous avaient mentionné que le changement de

garde était à voir.




À 11h45 , on arrête tout et on se met en marche pour notre rendez-vous avec le changement de garde. La première vision que nous avons en tournant le coin de rue, ce sont ses policiers armés et tenant leurs vitres anti-manifestations !!! Belle image rassurante, non ?? Puis on aperçoit la fanfare, derrière la clôture...comme emprisonnée ! Le trottoir en face commence à se remplir et le bruit des "click" "click" se font entendre. Mais, c'est quoi cette idée de nous offrir un changement de garde sous verrous !!! Le trompettiste doit bien aligner sa trompette entre les barreaux pour jouer !!!
Ils auraient au moins pu ouvrir les barrières pour nous permettre de voir quelque chose...nous ne sommes pas resté longtemps...la vue des armes, des policiers et des barreaux a suffit à enlever tout intérêt !!!!

















Depuis notre arrivée au Pérou, on a remarqué une boisson qui attire particulièrement les péruviens soit "INCA COCA" fabriqué par COKE . C’est jaune, pétillant, sucré et très populaire.


Un bon point pour Lima est la non-présence de chiens. Aucun chien errant, donc en conséquence, aucune crotte...une ville propre.





Bien sûr, comme dans toutes les villes sud-américaines, il y les polisseurs de chaussures. Un à tous les cents mètres. Et il y a aussi la madame qui pour un sol (35 sous) te laisse te peser sur une balance. Et évidemment il y a les travailleurs qui ramassent les papiers et les détritus sur les trottoirs. Ils portent tous un masque. Je devrais dire les travailleuses parce que ce sont surtout des femmes. Comme ce sont aussi des femmes, en général, qui font la circulation avec leurs coups de sifflets qui sont en concurrence avec les coups de klaxons. Parfois, sur les boulevards, ces policiers "de transito" sont dans un petit espace surélevé et font ainsi leur travail en plein soleil.


Les rues piétonnières sont jolies, colorées et très fréquentées. Ce que j'ai aimé le plus c'est de voir ces édifices de couleurs pastels se suivre...un plaisir pour les yeux.









Les rues sont bondées de voitures et de gens. Il y a quand même un certain respect des feux de circulation, même si la présence des policiers, des militaires, des agents de circulation aide à avoir un peu de contrôle. Le soleil est brûlant et nous cherchons l'ombre.


L'église de San Francisco.
La Basilique est construite sur un réseau de galeries souterraines ou catacombes, lieu d'enterrement pendant la Colonie.
Elle est magnifique, même si les pigeons tendent à ternir sa façade à l’entrée.
L'église, construite à partir du troisième quart du 16e siècle, ne fut pas consacrée avant 1673, mais elle demeure l'une des rares constructions de Lima qui ait résisté aux tremblements de terre de 1687 et de 1746 pour ne citer que les plus terribles.


Lima est entouré de cerros et les maisons sont à flanc...cela nous a rappelé Valparaiso au Chili.

mercredi 29 avril 2009

De Cusco à Lima...

Une nuit entière de virages, de coudes serrés, de courbes dangereuses à flanc de montagne...

Notre départ de Cusco s'est réalisé en après-midi. À 15h00, nous étions à donner nos derniers câlins à Aurora pour la remercier pour notre excellent séjour. Immédiatement après nous empoignons nos sacs à dos et faisons un premier voyage jusqu'au terminal qui est situé à 3 coins de rues de notre chambre. Bernard me laisse et retourne chercher le dernier sac et me rejoint. L'autobus "Cruz del Sur" se met en marche à 16h00 tel que prévu. Le ciel s'est couvert et nous aurons encore un bon deux heures de clarté pour observer le paysage. Dommage que le ciel gris ne nous permet pas de voir toute la beauté du panorama. Nous passons entre les montagnes de la Cordillère des Andes et malgré tout, la vue est fantastique. Invraisemblablement les virages se succèdent si rapidement que cela devient étourdissant. Avec la clarté du jour ce n'est pas si mal mais dès que la noirceur s'installe, cela se transforme en exercice pour notre estomac. Nous avons reçu un souper vers les 20h00 composé de riz tiède et d'une tranche de viande trop cuite. Le dessert, un petit feuilleté au dulce de leche et un cola...très banal.

La nuit s'est étirée...on se réveillait très souvent...nos pieds étirés et appuyés sur le bord du pare-brise glissaient continuellement d'un côté à l'autre soulignant ainsi chaque virage serré que notre chauffeur passait. Nos têtes suivaient aussi le mouvement....tout ça faisant obstacle à une bonne nuit de sommeil.

Dès le lever du soleil la route se fait plus douce, les lignes droites s'additionnent et nous permet de se reposer un peu. Le paysage aussi change...nous passons dorénavant aux pieds des montagnes...et le désert s'implante...la verdure disparaît. Nous sommes étonnés de voir le désert se rendre jusqu'à la limite de Lima.
L'arrivée au terminus se passe bien. On choisit un taxi et c'est en chemin qu'on s'aperçoit que nous ne nous dirigeons pas vers le quartier San Isidro mais plutôt vers celui de Surco !!! Nous avons eu de la difficulté à trouver le logement...mauvaise rue...on a tourné en rond...jusqu'à ce que nous appelions directement Victoria...qui est venu à notre rencontre...nous pensions même pendant un instant à chercher autre chose. Finalement l'appartement est super...quoique loin du centre-ville. Nous avons pris le restant de la journée pour nous reposer et mettre à jour nos choses. Une bonne nuit, un bon déjeuner et en ce lundi matin, nous sommes prêts pour la découverte de cette ville immense : LIMA.
Victoria nous a fait un bon petit plan pour prendre l'autobus...et avec les conseils du vigile(gardien qui passe la journée dans un cubicule et qui surveille notre coin de rue) nous sommes à l'aise pour affronter le transport en commun. Première constatation : le bruit...le son strident des klaxons qui ne cessent jamais...nous entendons très bien cette ville. Vivre l'expérience de monter dans un autobus et y passer presque 2h00 est essentiel pour apprécier à sa juste valeur les autobus modernes des villes nord-américaines. Tout au long du parcours, les autobus se frolent, se lancent des coups de klaxons pour obtenir une priorité...l'homme qui s'occupe de récolter le prix des billets...1.40 soles chacun...sollicite les gens à chaque arrêt, se penche par une fenêtre pour indiquer avec ses bras que l'autobus prendra un tournant...un travail qui demande une agilité et qui doit être épuisant.

Place Principale ou Plaza Mayor: Lieu de la fondation espagnole de la ville par Francisco Pizarro, la place a été le théâtre de plusieurs évènements-clés de l'histoire du Pérou. Entourée à l'origine de petites boutiques et de commerce, elle fut également utilisée pour les courses de taureaux et pour l'exécution des condamnés par le Tribunal de la Sainte Inquisition. Plus tard fut installée dans la partie centrale la fontaine en bronze qui orne la Place jusqu'à présent. Le puit de bronze est décoré par une statue d'ange nommée " Angel de la Fama " (l'ange de la gloire), portant un clairon dans la main gauche et l'emblème de la ville et du roi dans la main droite. C'est là que l'Acte d'Indépendance du Pérou fut proclamé. Le palais du Gouvernement est situé sur son côté nord, la Cathédrale et l'Archevêché sur le côté Est et la Muncipalité de Lima à l'Ouest.
Une place toute de jaune vêtue...des bâtisses de couleur jaune pastel, des fleurs jaunes pour le parc central...entre nous, nous la baptisons "La Place Jaune".



La Cathédrale : Édifiée en 1625 en style baroque Renaissance et reconstruite après le tremblement de terre de 1940, la Cathédrale est un bel exemple d'art colonial. En nous promenant nous avons vu ces dessins incroyables de réalité, fait à la craie sur les pierres de l'allée...je n'ai pu m'empêcher de saisir ce cliché avec en arrière-plan la Cathédrale. Du beau travail d'artiste cher peintre de rue!


















Place Saint Martin : Inaugurée en 1921 pour le Centenaire de l'Indépendance du Pérou. Le monument de bronze édifié en honneur au général don José de San Martin est une oeuvre du sculpteur catalan don Mariano Benlluire. Sa partie supérieure, représente le chevalier libérateur en ascension dans les Andes .La statue est édifée sur un socle de marches de granite en forme de pyramide coupée.
Cette place entourée d'édifices blanc aussi...appelons-la : La place Blanche !

mardi 28 avril 2009

Cusco, Pérou

Une certaine cérémonie religieuse, un cortège solennel où l’on chante et l’on prie : La procession du lundi de la semaine sainte à Cusco.
Dès notre retour de Machu Picchu, j'avais demandé à Aurora s'il y avait des activités spéciales pour souligner la semaine sainte, ici, à Cusco. Une longue conversation débuta. Il faut savoir que tous les habitants de Cusco sont catholiques et la grande majorité très pratiquants. Une des fêtes la plus importante pour cette semaine est la procession du lundi. Les gens ne travaillent cette journée-là que jusqu'à midi pour leur permettre de se préparer à la grande cérémonie. La procession débute vers les 16h30 devant une des nombreuses églises de la ville et suit un trajet qui la fait passer devant plusieurs églises où elle s'arrête le temps d'une bénédiction mais le point culminant est son arrivée à la Plaza de Armas où elle termine son long périple face à la Cathédrale. Immédiatement notre hôtesse suggéra que nous réservions une table dans un des nombreux cafés situés sur la Plaza de Armas, aux deuxième étage, pour avoir une vue imprenable sur le cortège. Le lundi arrivant, nous nous sommes promené en ville pour voir un peu comment les gens décoraient leurs balcons ou soulignaient d'un ruban ou d'un drapeau leurs portes. Plusieurs femmes ou enfants vendent des sachets contenant des pétales de couleur oranger, d'une fleur qui ne fleurit qu'en cette période de l'année et qui est un symbole inca. Ses pétales seront utilisés durant la cérémonie lors du passage du Christ. Nous partons vers 16h00 direction la Plaza pour essayer de nous trouver une table disponible. Nous commençons à visiter les différents cafés mais déjà à cette heure les tables près des fenêtres sont toutes occupées.
Nous persévérons et surprise, sans que nous nous soyons donné rendez-vous, nous retrouvons Manu, assise à une table, très bien orientée, avec une amie et deux places libres que nous nous empressons d'occupées. Il est 17h00 et la place doucement se remplie. Les pompiers arrivent avec leurs camions et les sirènes retentissent. Ils font le tour de la place et se stationnent sur une rue toute proche. Mama nous avait mentionné que la procession arriverait vers les 17h30 et 18h00. On sirote café et maté de coca lentement en jasant voyage. Le garçon, à 17h20, vient déposer sur la table un carton indiquant que la table est réservée pour 18h00. On se regarde tous en pensant mais…ce n'est pas juste…nous étions ici avant justement pour être là à 18h00 !!! On y peut rien !!! On décide, moi et Bernard, de se lever et d'aller rejoindre les gens sur la place à 17h50 en lançant un petit adios à Manu qui reste assise.
Les gens commencent vraiment à s'amonceler à partir de 18h15. On a choisi un endroit un peu plus élevé pour avoir la vue sur le cortège qui arrivera. Les premières rangées longeant la rue sont vite occupées. Puis, les gens se rangent derrière. Finalement à 19h00 nous voyons, au loin, la croix du Christ transportée par 8 hommes sur une plate-forme, qui approche. A mesure qu'il avance vers nous, on sent une tension montée. L' émotion est palpable. Les gens tout autour crient "viene" (il arrive) "El Cristo" (le Christ). Les parents qui ont amené des enfants, les prennent sur leurs épaules pour leur donner l'occasion de le voir et on les entend demander : "Tu le vois ?" Nous sommes, à ce moment-là, entouré de tout bord, tout côté. Je sens les petites mains du jeune garçon de 4 ans sur mes pantalons, sa maman derrière moi m'arrive à peine aux épaules et tout à coup je la vois essayer de lever son petit homme pour lui faire voir le Christ. Elle peine beaucoup et ne peut le soutenir ainsi que quelques secondes et le dépose vitement au sol. Je me retourne et fais signe à l'enfant de passer s'il le veut pour voir et comme je remarque les yeux inquiets de la maman, je la laisse aussi passer devant moi. Je sens bien toute l'importance pour elle et son fils de suivre "religieusement" cette procession tandis que nous, étant athées, nous regardons cet événement que du point de vue touristique. Une fois le Christ passé, nous nous disons que nous pourrions essayer de sortir de la foule pour retourner à la maison…bien pensé mais impossible à réaliser. Nous nous retournons difficilement et au bout de 3 pas on comprend que la mission est inexécutable et qu'il vaut mieux attendre que le Christ se soit rendu sur le parvis de la Cathédrale et qu'il donne sa bénédiction comme prévu mettant ainsi fin à la procession. Bernard faisant dos au défilé, dû, pour vous donner une petite idée du monde qui nous entourait, lever un bras dans les airs, puis l'autre et ainsi les 2 bras dans les airs, en faisant des pas de souris il réussit à se tourner sur lui-même…c'était pas mal fou !!! Jamais de notre vie nous avions été confronté à une si grande foule. Les 7 rues qui mènent à la Plaza de Armas sont, elles aussi, remplies. Les pompiers font vibrer leurs sirènes au moment exact où le Christ se penche pour bénir la population et il se penche à trois reprises, le côté droit, le centre et le côté gauche. Les sirènes sont là pour faire connaître à ceux qui ne peuvent voir ce qui se passe, que la bénédiction se fait. Pendant la bénédiction un silence de recueillement s'installe, les gens élèvent un bras dans les airs …c'est impressionnant toute cette dévotion. Il y a bien eu à quelques reprises des gens un peu plus loin qui ont essayé de se faire un chemin pour mieux voir et du même coup, ils poussaient dangereusement risquant de faire tomber des gens…heureusement tout s'est bien passé. À 20h00 nous avons pu nous mettre en route, pas à pas, en suivant les gens. Cela aura pris 4 coins de rues pour ENFIN pouvoir marcher librement sans contrainte. Toute une expérience qui restera gravée longtemps dans notre cœur et que nous ne pourrons manquer nous rappeler lorsqu'on entendra le mot Cusco.

lundi 27 avril 2009

Cusco, Pérou.

LA VIE DANS UNE FAMILLE À CUSCO : Mi casa es tu casa. (ma maison est la tienne)
C'est la maison d'Antonio et d'Aurora qui nous a accueilli tout au long de notre séjour à Cusco.
Une maison de couleur verte, très jolie avec un jardin de fleurs bien entretenu par Aurora. Cette dernière a été longtemps professeur pour les élèves de 8-9 ans. Comme le travail la stressait beaucoup, elle a décidé d'abandonner le poste et de rester à la maison. Mais au bout d'un mois elle a commencé à s'ennuyer…son fils travaillait et son mari aussi, donc elle se retrouvait seule la plupart du temps. C'est en lisant une annonce dans le journal qu'elle est devenue famille d'accueil pour des étudiants étrangers. Dès notre première rencontre, Aurora nous a souhaité la bienvenue en nous disant "Mi casa es tu casa" (Bienvenue et ma maison est la vôtre). Comme notre arrivée était très tôt (6h00), on prit place avec Selba (sa sœur qui était venu nous cueillir au terminal en taxi), au salon pour jaser un peu pendant que notre hôtesse faisait chauffer de l'eau. Nous avons terminé la conversation devant une bonne tasse de maté de coca et en mangeant quelques pains. Notre chambre est petite mais confortable.
Aurora, que nous appelons amicalement "mama" adore cuisiner. Mais le déjeuner est réservé au talent culinaire d'Antonio. On l'entend toujours vers les 6h45 dans la cuisine…il brasse un peu la vaisselle…il nous prépare une bonne salade de fruits, du café ou un breuvage chaud délicieux à base de lait et d'avoine, met la table, le beurre, la confiture, les petits pains. C'est à 7h30 que nous nous présentons et nous sommes accueillis avec un "Buenos Dias, qué tal " sincère. Après le déjeuner il nous demande "Serais aca para el amuerzo" Vous serez présent pour le dîner? Un signe de tête affirmatif suit toujours cette question.
La préparation du repas du midi, qui est ici, dans cette maison, le principal repas du jour, commence vers les 11h30 même si celui-ci est servi à 13h30. Tous les "almuerzos" ont été des plats mijotés où la viande a été marinée plusieurs heures. Le riz et les pommes de terres sont le plus souvent les accompagnements des viandes avec quelques morceaux de légumes comme les carottes et le brocoli. Comme dessert ce sont les fruits qui sont à l'honneur : pomme fraîche coupée en deux avec un peu de confiture aux fraises sur le dessus ou banane découpée artistiquement aussi servie avec confiture.
Le dimanche de notre retour de Machu Picchu, Antonio, le mari d'Aurora, nous proposa d'aller à la messe de 18h00 à la Cathédrale avec lui. Nous avons accepté sa proposition en sortant avec lui à 17h35 mais en lui disant que nous n'assisterions pas en totalité à la messe car nous voulions visiter d'autres églises. Manu, une jeune étudiante de 22 ans, Hollandaise, qui vit aussi chez Aurora et Antonio, fit partie de notre expédition. On se rendit à la Cathédrale mais comme les portes étaient fermées, les pas énergiques d'Antonio s'arrêtèrent en face de l'église de la Compagnie de Jésus. La porte principale est bloquée par une foule de gens. Je lui dis que je vais m'avancer pour pouvoir jeter un coup d'œil mais il me fait signe de le suivre…le groupe suit. Il se faufile entre les gens et s'avance vers l'autel…et choisit le 8ième banc en avant, qui est disponible pour nous quatre. La messe commence. La rangée de notre côté droit, au deuxième banc, un pauvre hère y est assis et s'adresse au prêtre pendant la messe. On l'entend très bien dire :"Padre…." Le prêtre l'entend aussi et ses yeux se porte souvent sur lui . Après le sermon, nous nous levons et filons en douce vers une autre église. Nous étions partis pour environ une heure 30 mais Antonio en pleine forme en décidât autrement. Nous avons eu la chance de visiter ainsi au moins 7 églises et ce qui était génial c'est que notre guide nous expliquait l'histoire et nous donnait aussi beaucoup de détails sur la construction, les gens qui fréquentent telle église …sur les peintures et les statues que nous y retrouvions dans chacune d'elles. Sur le chemin entre deux églises, nous nous sommes attardés quelques instants devant un comptoir qui offrait différentes patisseries, biscuits…et Antonio nous fit goûter à quelques biscuits et galettes.
Ce pèlerinage de 3h30 ouvrit l'appétit de notre guide et se termina ainsi à 21h00 dans une rôtisserie où Antonio et Manu ont pu partager un demi-poulet ensemble. De notre côté on s'est abstenu n'ayant aucunement faim …surtout à cette heure. Merci à toi cher Antonio pour cette visite si intéressante…les églises, les rues, le quartier San Blas, les différents collèges et leurs histoires, la petite séance de théâtre animé que nous avons pu observer sur une petite place et qui a lieu tous les dimanches soirs,…tu as su nous faire connaître, aimer ta ville et l'apprécier à sa juste valeur.
Le souper ou "la cena" a lieu vers les 19h30. La plupart du temps nous ne mangeons qu'un bon gros bol de soupe chaude avec du pain suivi d'un breuvage chaud. A cette heure cela nous convient parfaitement. Le mardi a été l'occasion que mama a choisi de nous faire goûter SA recette de guacamole (vous savez ce mélange fait à partir d'avocat écrasé, d'ail…épices). Nous nous sommes tous retrouvés dans la cuisine à 19h15 et chacun a eu une petite tâche à accomplir. Bernard à écraser les gousses d'ail avec le pilier, Manu à couper le pain, Antonio surveillant les gestes de mon homme, Aurora s'occupant des avocats et pour moi il ne restait qu'à saisir cette frénésie culinaire sur pellicule. Voici ce que cela donnait….
Étonnamment même si les températures descendent à 6°, 7°C durant la nuit en cette période de l'année, les maisons n'ont en général pas de système de chauffage. Comme dans cette maison, le matin lorsque j'ouvre la porte de la chambre pour me rendre à la cuisine…on gèle…pour le déjeuner, je porte un t-shirt, un chandail à manche longue par-dessus, j'enfile aussi une petite veste et seulement alors je suis assez confortable pour bien savourer un bon breuvage chaud.

dimanche 26 avril 2009

Aguas Calientes-Ollantaytambo-Cusco

Nous aurions dû y penser…. C'est à 15h00 que nous avons quitté le site de Machu Picchu. L'autobus nous a conduit directement au village d'Aguas Calientes. Ce village, de l'avis de tous les gens que nous avons rencontré et qui y ont passé une nuit, est assez banal. On y retrouve une grande foire artisanale longeant le rio Urubamba. En fait ce qui caractérise vraiment ce village est qu'aucune route ne permet de s'y rendre. C'est un village où aucune voiture ne circule. Un bon point pour lui !
Le départ de notre train n'étant qu'à 19h00, cela nous a permis de flâner et d'explorer les rues étroites. Puis à un certain moment nous avons entendu le son de clochette…Ah ! Cela doit annoncer une messe que je me dis. Mais non, c'est plutôt le service de ramassage des déchets : un homme tire un chariot et s'arrête aux coins des rues, fait sonner ses clochettes vigoureusement pour annoncer qu'il est là. Les gens sortent alors avec leurs sacs de déchets. La place centrale contient son parc et l'église y est fièrement érigée. Pour le souper, nous nous sommes arrêtés à un petit bistro et avons eu un bon repas pour 6 soles ($2.80)chacun comprenant la soupe (délicieuse)le plat principal et un jello pour dessert.
À 20h45 nous étions de retour à Ollantaytambo. Une bonne douche chaude, puis le temps de déposer notre tête sur l'oreiller et nous nous sommes endormis sur le champs. Une journée de plein air est un bon sédatif. Le soleil était à peine levé que l'on s'habillait pour aller découvrir le village endormi en ce dimanche matin. Surprise !!! La ville se met à vibrer…les gens se pressent. On voit des voitures, des personnes qui se promènent avec de gros sacs sur le dos…. les moto-taxis sont en attente de clients, plusieurs petits comptoirs sont dressés sur la rue et offrent des boissons chaudes…mais pourquoi une telle activité…à 6h20 du matin !!! La place centrale s'anime…puis tout à coup, Bernard entend et voit une procession arrivée… C'est le dimanche des rameaux…une fête super importante pour les gens d'Ollantaytambo. Les costumes traditionnels sont à l'honneur et les gens suivent les novices jusqu'à l'église..















Nous continuons notre promenade vers
le marché où des dames ont confectionné des croix en rameaux.

Nous nous penchons pour en choisir deux: pour mes belle-sœurs Yvette et Marielle. Nos pas se dirigent ensuite vers l'église car je tiens absolument à les faire bénir. Une fois cela fait, de petits bruits venant de nos estomacs, nous font vite comprendre qu'il est temps d'aller déjeuner. Le restaurant de l'hôtel nous a servi un excellent café au lait et des petits pains chauds avec beurre et confiture de bleuets. Une fois notre bedon bien rempli, nous sommes retournés à la chambre chercher nos bagages et nous nous sommes rendus à côté de la gare où les taxis allant à Cusco sont présents en grand nombre. Petite discussion et nous prendrons le taxi de Luis, qui retournait à Cusco. Le prix que nous avons convenu est de 10 soles chacun. Normalement on aurait dû attendre 2 autres personnes avant de partir mais comme il tient à assister à la messe à la Cathédrale de Cusco…on a pu partir quand même à 10h00. Luis fut un excellent guide et tout au long du voyage qui a duré une bonne heure 20 , on a discuté de la vie quotidienne et nous avons appris beaucoup. Il nous a offert aussi de s'arrêter si nous voulions prendre quelques photos et nous a même amené à un point de vue ou le panorama était spectaculaire. C'est à 11h40 que nous sommes arrivés à Cusco. En passant près de l'église de la Merced, nous avons vu qu'il y avait aussi une procession, nous avons dit à Luis de nous y laisser. Avec nos sacs à dos, le parapluie d'une main, un autre sac de l'autre…l'appareil-photo…on était pas mal chargé mais nous tenions à saisir quelques clichés. La procession attirait beaucoup de gens et on s'est vite retrouvé entouré. Cela n'a pas pris 15 minutes qu'une main habile a saisi le porte-monnaie de Bernard pendant qu'une autre personne lui donnait un coup dans le dos pour détourner son attention. Bernard a senti le coup et le temps qu'il mette sa main sur sa poche cela était fait !!! Nous aurions dû y penser….aller se promener dans une foule aussi chargé ….Bof ! Dans le porte-monnaie il n'y avait que 60 soles soit environ $24.00 et que le permis de conduire de Bernard. Le plus irritant sera de faire renouveler son permis. Immédiatement après cette mésaventure nous nous sommes dirigés directement à notre chambre pour y laisser nos sacs et y retourner sans appareil-photo et sans argent….l'expérience nous aura appris qu'il vaut mieux ne rien avoir avec nous lors de ces manifestations.