jeudi 16 avril 2009

Arequipa :La vallée du Colca est un paysage inoubliable du Pérou !

Après notre première halte brumeuse au "mirador cruz del condor" nous avons suivi la route qui nous a mené 14 km plus loin au village de Cabanaconde, surplombant le canyon de Colca, à 3200 mètres d'altitude.
Le soleil a chassé la vilaine brume et c'est sous son aile que nous continuons la route. Au bout d'un instant, les montagnes se couvrent de cactus et ce paysage si particulier nous suivra pendant un kilomètre.

Nous croisons parfois des hommes suivi d'un âne.
















Le ciel si bleu et ses petits nuages duveteux accrochés aux flans des montagnes donnent des images saisissantes.
Le paysage est une successions de tableaux de terrasses millénaires (pré incas), toujours exploitées. Maïs, quinoa, papas y sont cultivés par les locaux.
Cabanaconde est un tout petit village. Les rues sont calmes et on y voit que quelques habitants.
L'église et ses alentours sont les seules photos que nous avons pu prendre après qu'une dizaine de personnes soient descendues de l'autobus pour un trecking et que 10 autres passagers les ont remplacés. Re-départ, de Cabanaconde à Chivay, le trajet en bus est long mais quel PANORAMA sur toute la vallée de Colca. Nous ne cessons d'admirer les coteaux cultivés dont les couleurs varient du jaune clair en passant toutes les nuances de vert...les petits villages blotis dans le creux...les magnifiques sommets...UN ENCHANTEMENT. Tout au long du parcours nous faisons plusieurs arrêts pour les photos et à chaque endroit nous pouvons acheter l'artisanat local.

Notre guide nous confiait que dans la plupart des églises de ces petits villages une pratique existait, heureusement disparue aujourd'hui, il y avait deux différentes portes. Une grande porte à l'avant, bien travaillée et haute où les gens importants pénétraient et une beaucoup plus petite et simple pour les gens locaux située sur le côté de l'église. Je suis toujours attristée lorsque j'entends de pareilles histoires de discrimination non justifiée.

PARLONS UN PEU DES "VISCUNAS"
Les vigognes(viscunas), genre d’alpaca à la laine encore plus douce, ont été en voie de disparition car elles étaient chassées pour leur lainage. Maintenant protégées dans plusieurs parcs d’Amérique du sud, elles vivent sans se soucier des hommes, tous les 2 ans dans une grande partie de chasse sans effusions de sang les groupes sont attrapés et tondus par les habitants. Pour l’anecdote, les vigognes vivent en groupe composés d’un mâle et de 6/7 femelles et leurs petits.
Comme les chameaux, les vicuñas peuvent passer 3 jours sans boire car ils accumulent de l'eau dans 2 petites poches situées chaque coté de leurs omoplates. Les vicuñas sont une espèce protégée. Il est défendu de les tuer; seuls les Indiens ont l'autorisation de tondre leur laine, laquelle se vend 500$ le kilogramme. Pour obtenir 1 kg de laine, il faut tondre de 5 à 8 vicuñas.
Le majestueux volcan Misti renforce la beauté du paysage. Il surgit souvent lors des différentes courbes que prend notre chauffeur.
Sur la route, des péruviennes attendent bien sagement les touristes pour leur vendre, pour quelques soles, de l'artisanat local. Les habitants de la vallée portent de magnifiques costumes largements brodés de toutes les couleurs et tous l’artisanat local reprend les mêmes motifs en les déclinant sur toute sorte de support.
En repassant devant le belvédère "Cruz del Condor" notre chauffeur a freiné puis s'est arrêté pour nous donner le temps de voir ce panorama sous un ciel bleu. Ce point de vue, est pour beaucoup, le souvenir le plus extraordinaire de l'excursion dans le Colca. Une importante colonie de condors des Andes niche sur ce piton rocheux ; ils évoluent sans effort au gré des courants ascendants venus du canyon et se laissent souvent glisser tout près de leurs admirateurs. Mais pour nous, nous les avons bien vus mais ils étaient si haut dans le ciel que nous ne pouvions capter leur grandeur sur photo.


À cet endroit, le canyon a 1800 mètres de profondeur
Le condor peut voler jusqu'à 6000 mètres d'altitude et à 100 km à l'heure. On peut l'observer le matin car les courants d'air chaud l'aident à prendre son envol. Le condor peut vivre jusqu'à 50 ans. La femelle a un petit chaque 2 ou 3 ans. Le mâle et la femelle se relaient pour couver et nourrir le petit. Le jeune condor commence à apprendre à voler vers 6 mois mais il reste avec ses parents 2 ou 3 ans. Les ailes du condor ont une envergure de 3,5 metres et le condor peut peser de 12 à 60 kg. C'est un carnassier qui se nourrit de viande morte, vieille d'au moins 3 jours. Comme le serpent et le puma, les Incas croyaient que le condor était le messager des dieux, aussi le vénéraient-ils.
"Vamos ! Vamos !" lancé par le chauffeur et notre guide nous rappelle malheureusement que nous devons quitter ce point de vue fantastique...allez grouillons-nous un peu ! L'heure de l'almuerzo (du dîner) arrive et c'est au village Chivay que nous nous remplirons le ventre.
Nous nous dirigeons vers le marché tandis que la plupart des passagers sont dirigés vers le restaurant où les amènent les guides. Depuis notre arrivée au Pérou nous avons vu à maintes reprises de petits étalages d'un fruit bizarre que des gens vendent sur la rue et nous les retrouvons ici en grande quantité. C'est trop tentant...on se lance et demandons à la dame de nous servir 3 fruits ...ce sont des "tunas". Un fruit qui s'apparente extérieurement à une grosse figue mais de couleur oranger...il y en a aussi des verts. La dame prend son couteau et le pèle en un tour de main et me présente le premier...suivi du deuxième pour Bernard...elle me regarde et je lui demande si on le mange en entier et elle me fait de grand signe de la tête de haut en bas. Première bouchée...étonnement...c'est frais, c'est juteux, c'est très bon...difficile de faire une comparaison avec un autre fruit. On mange le troisième aussi. On continue de déambuler dans le marché où on retrouve aussi une section "magasin général". Une autre dame assise face à un gros chaudron où l'on voit bouillir l'huile nous intrigue. On s'approche et on la voit étirer une pâte en forme de beignet puis la jeter dans son chaudron...les gens s'attroupent autour d'elle et ses beignets s'envolent...on en achète aussi et elle
verse dessus un sirop...c'est très très bon ! Sûrement pas très bon côté santé mais...

Après la ville de Chivay la route passe par un col à 4910m d’altitude, notre plus haut point atteint pour le moment, avant de descendre rapidement dans la vallée. A cet endroit, nommée « Mirador de los Andes » on peut admirer la chaîne de volcans des Andes, tous à plus de 6000m d’altitude (l’Ampato, le Sabancaya, le Hualca Hualca). Pour nous ce sera pour une prochaine fois car la brume de ce matin est venu se cacher ici.
Nous avons aimé notre journée où les paysages ont été les vedettes du jour. Ce que nous n'avons pas aimé cependant c'est toutes les attentes. Nous sommes retournés voir l'agence le lendemain et nous avons reçu un remboursement de 30 soles sur 130 soles que nous avions payés pour compenser un peu le service. Voilà ...nous n'oublierons pas cette excursion.

1 commentaire:

Tierra del Fuego a dit…

Bienvenue au Québec, chers grands voyageurs du monde !
Aujourd'hui, tout à l'heure, vous toucherez terre sur notre petit printemps ensoleillé et quelque peu frisquet et venteux.
Bienvenue chez-vous ! Bizarre...j'imagine bien que votre "chez-vous" est en quelque sorte devenu la planète...et c'est fantastique !
Merci encore de toujours et incessamment poursuivre votre blog de façon si disciplinée et bourrée d'informations et de photos incroyables pour mieux nous faire partager votre périple.
Bienvenido amigos !!!
Diane xxxx